"Plan anti-émeutes" : L'amende pour non-respect du couvre-feu passe à 750€

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France-Soir
Publié le 27 octobre 2023 - 16:50
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Élisabeth Borne, à l'Elysée le 14 juin 2022
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F. Froger / Z9, pour FranceSoir
Élisabeth Borne, à l'Elysée, le 14 juin 2022.
F. Froger / Z9, pour FranceSoir

Jeudi 26 octobre, Élisabeth Borne a mentionné que l'amende pour non-respect du couvre-feu pouvait passer de 135 à 750 euros. Retour du Covid-19 ? A priori non. Il s'agit en fait d'une des deux mesures phares du "plan anti-émeutes", avec le "placement obligatoire" des jeunes délinquants. Vraiment ?

Tout le monde ne s'en souvient peut-être pas, mais suite aux émeutes et violences urbaines de juin, certaines villes de France ont décidé d'instaurer un couvre-feu. CNEWS rapportait par exemple que la ville de Clamart avait instauré un couvre-feu entre 21h et 6h de jeudi soir à lundi matin. La mesure avait été critiquée, jugée disproportionnée, et n'avait duré que quelques jours.

Pour autant, il semblerait que le gouvernement prévoie de s'appuyer dessus en cas de récidives. Dans le cadre du "plan anti-émeutes", la Première ministre a proposé deux mesures essentielles : la "multiplication par cinq de l'amende pour non-respect du couvre-feu", et "un placement des jeunes délinquants de manière obligatoire dans des unités éducatives de la protection judiciaire de la jeunesse".

Évidemment, l'évocation du couvre-feu (dans les titres des journaux ou sur les réseaux) ne s'est pas faite sans rappeler la crise sanitaire. Si bien que sur X (Twitter), il a fallu que les internautes précisent eux-mêmes que la nouvelle concernait les émeutes, et non un éventuel retour des contraintes sanitaires :

Screen Twitter précision article

Cela étant dit, tout le monde n'y croit pas. Dans les commentaires d'un tweet de France Info, nous pouvons lire que cette amende "Ne vaudra que pour les Français sans emmerdes, qui violeront un couvre-feu sanitaire ou climatique". "On fera comme en Angleterre où il y a eu 50.000 amendes en quelques jours et qui n’ont pas été payées. Il était impossible au gouvernement de poursuivre tout le monde et ils ont arrêté. D’ailleurs, les 1.100 caméras avaient été cassées en quelques semaines.", écrit un autre internaute.

Mais sans surprise, la question qui revient le plus suite à cette nouvelle est : "Quel couvre-feu ?"

De quoi parle-t-on ? C'est toute la question et c'est encore un mystère. Épiphénomène lors des émeutes, plaie quotidienne lors de la crise sanitaire, il semblerait quoi qu'il en soit que le gouvernement veuille miser sur cette mesure liberticide et controversée encore davantage.

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