Présidentielle - Qui est Edouard Philippe, potentiel futur Premier ministre d'Emmanuel Macron ?
C'est la question qui occupe l'esprit de nombreux Français depuis l'élection du désormais nouveau président Emmanuel Macron dimanche 7: qui sera son Premier ministre? Parmi la liste resserrée émise par les médias, on retrouve les noms de François Bayrou, Jean-Yves Le Drian, Sylvie Goudard mais aussi un certain Edouard Philippe.
Peu connu du grand public, ce proche d'Alain Juppé est maire Les Républicains de la ville du Havre (Seine-Maritime). Diplômé de Sciences Po Paris en 1992, puis de l’ENA, il a commencé sa carrière au Conseil d’Etat en 1997. Alors militant du Parti socialiste, il soutient Michel Rocard avant de basculer vers le centre-droit. Il se rapproche alors d'Antoine Rufenach, maire du Havre entre 1995 et 2010, ancien collaborateur de Raymond Barre puis directeur de la campagne de Jacques Chirac en 2002. La même année, Edouard Philippe participe à la création de l'UMP aux côtés d'un certain Alain Juppé.
Lors de la primaire de la droite et du centre, il fait d'ailleurs parti de l'équipe de campagne de ce dernier et partage le poste de porte-parole avec Benoist Apparu. En retrait après l'élimination de son candidat, il quittera l'équipe de campagne de François Fillon, début mars, alors que celui-ci s'enfonce dans les affaires.
Qu'en pense d'ailleurs le principal intéressé? Dimanche soir, il n'a pas confirmé mais a laissé la porte ouverte au micro de la radio Tendance ouest. "Je pense qu'il (Emmanuel Macron) a devant lui deux chemins qui sont différents. Celui qui consisterait à faire comme avant, à considérer que l'action politique est une action partisane et qu'elle doit s'interpréter à l'aune des convictions que l'on formule au sein d'un parti. Et qu'il faut rester au sein de ce parti pour présenter et mettre en oeuvre un programme politique qui serait regardé comme cohérent", a expliqué Edouard Philippe, questionné sur le choix du président de la République nouvellement élu sur son possible Premier ministre. Et d'ajouter: "Et puis la possibilité de sortir de ce chemin et d'entrer sur un autre qui consiste a dire que la vérité n'est pas à l'intérieur d'un parti et qu'elle doit passer par plus d'audace, plus de transgression, plus de recomposition politique".
On aura vu des appels du pied plus discret.
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