Répression des Gilets jaunes : le gouvernement prêt à assumer des blessés graves ?

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La rédaction de France-Soir
Publié le 19 mars 2019 - 11:55
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Le Premier ministre Edouard Philippe, le 12 mars 2019 à Paris
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© BERTRAND GUAY / AFP/Archives
Avec ses nouvelles mesures, le gouvernement semble prêt à assumer une forte repression policière et de possibles blessés graves dans les rangs de Gilets jaunes et black blocs.
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Les violences commises sur les Champs-Elysées samedi 16 lors de l'acte 18 du mouvement des Gilets jaunes ont poussé le gouvernement à prendre des mesures fortes pour éviter un nouvel épisode similaire. Et selon les dires de certains membres de la majorité, les auteurs des violences devront "assumer" les conséquences de leurs actes.

Edouard Philippe a annoncé différentes mesures visant à prévenir et mettre fin aux violences lors de l'acte 19 des Gilets jaunes samedi 23. Après les scènes de pillage et du fureur sur les Champs-Elysées samedi dernier, le Premier ministre a donc fait savoir que les forces de l'ordre allaient être mobilisées avec une "nouvelle stratégie".

Celle-ci présente cependant "plus de risques" de blessés lors de possibles affrontements lors du prochain rassemblement de Gilets jaunes dans la capitale. Une volonté du gouvernement affichée d'être ferme, quitte à ce que certains black blocs ou Gilets jaunes soient grièvement blessés.

"Jusqu'à présent, nous avons voulu faire très attention et nous voulons toujours faire très attention aux débordements, aux accidents à la sécurité des personnes, mais nous constatons que le déchaînement de violence justifie une réponse ferme", a fait savoir Edouard Philippe lundi 18.

A voir aussi: "Gilets jaunes" - Philippe défend une "réponse ferme" mais plus risquée

De son côté Christophe Castaner aussi assume, sa démission n'a d'ailleurs pas été mise dans la balance après l'échec de la stratégie de maintien de l'ordre de samedi 16. Il sera ce mardi 19 auditionné devant le l'Assemblée nationale et le Sénat et expliquer les débordements survenus sur les Champs-Elysées.

Le ministre de l'Intérieur est d'ailleurs soutenu par les membres de la majorité comme nous l'apprenait Le Parisien lundi. "Il est au boulot. Il a vécu en quatre mois ce que d’autres ont vécu en quatre ans. Il enchaîne les crises, il n’a pas démérité", assurait ainsi "un ami politique".

Un autre, visiblement d'accord avec les mesures prises par le gouvernement indiquait: "Il va falloir assumer, même si un black bloc qui met le feu au Fouquet’s s’en prend une et finit tétraplégique". La répression policière sera donc visiblement assumée sans complexes par la majorité.

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