Retour obligatoire à l'école le 22 juin : les parents risquent-ils d'être sanctionnés s'ils ne renvoient par leur enfant en classe ?

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FranceSoir
Publié le 18 juin 2020 - 12:50
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Finie la classe à la maison. Toutes les familles ont compris que leurs enfants devraient et pourraient reprendre le chemin de l'école
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© XAVIER LEOTY / AFP/Archives
Dans les écoles maternelles et primaires, le protocole sanitaire doit être considérablement allégé dès le 22 juin
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Les parents risquent-ils d'être sanctionnés s'ils ne renvoient pas leur enfant en classe le lundi 22 juin ? Même si le protocole sanitaire doit être allégé, certains établissements ne semblent pas convaincus de pouvoir accueillir tous les élèves et les parents ne pourront, de fait, pas tous remettre leurs enfants à l'école.

Alors que les écoles doivent rouvrir dans les conditions d’accueil « normales » et suivant un protocole sanitaire allégé, mairies et enseignants s’organisent… et les parents s’interrogent. Tous n’envisagent pas forcément, en effet, de remettre leur enfant à l’école maternelle, primaire ou au collège à compter du lundi 22 juin. Parfois par praticité : certaines écoles ont d’ores et déjà annoncé que l’accueil ne pourra se faire à temps plein et que les services périscolaires ne seront pas assurés. Les parents doivent donc s’organiser pour faire garder leurs enfants et pouvoir travailler. Parfois aussi par conviction, parce qu’ils redoutent par exemple que le protocole, bien qu’allégé, soit source d’angoisse pour leurs petits, ou pare qu’ils craignent une contamination au coronavirus, qui circule encore sur le territoire. Quelles que soit la raison, que risquent les parents qui ne remettront pas leurs enfants lundi22 juin alors que celle-ci redevient « obligatoire » ?

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Dans les textes, la sanction peut être lourde : lorsqu’un enfant est absent de l’école plus de quatre demi-journées dans le mois sans justification valable, l’école est tenue de signaler son cas à l’Inspection d’académie. Dans le pire des cas, les parents s’exposent à des poursuites pénales et à une sanction pouvant aller jusqu’à 2 ans de prison et 30 000 euros d’amende. L’instruction est en effet obligatoire en France et s’il est possible de faire le choix de l’école à la maison, il faut en passer par une déclaration en mairie et à l’inspection d’académie.

Les parents ne risquent rien, selon un syndicat
Mais dans le contexte très particulier que nous connaissons aujourd’hui, les parents encourent-ils réellement une sanction ? Selon le président du Syndicat national des lycées et collèges (SNALC) Jean-Rémi Girard, interrogé par LCI, « les parents ne risquent absolument rien ! » Selon lui, « les directeurs d’école et principaux de collège ne vont pas faire la chasse aux parents, ils ne perdront pas de temps à noter les élèves absents et leur coller un conseil de discipline. Au mieux, ils appelleront les parents le premier de l’absence, ces derniers trouveront une bonne excuse et ça s’arrêtera là. »

Interrogé lundi, le ministre de l’Éducation n’a d’ailleurs pas brandi de menaces de sanction pour les parents qui ne se conformeraient pas à la demande du gouvernement. Ce retour obligatoire à l’école se fera donc, semble-t-il, sur la base du volontariat des parents… et selon les capacités des établissements à accueillir les élèves dans les conditions qu’ils jugent acceptables et cohérentes avec la situation sanitaire et les moyens dont ils disposent.

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