Soupçons d'emplois fictifs : l'épouse de Michel Mercier désormais dans le viseur des enquêteurs
Il est dans la tourmente. Un jour après avoir renoncé à siéger au Conseil constitutionnel, Michel Mercier a été entendu jeudi 10 dans le cadre d'une affaire concernant l'emploi de ses filles comme assistantes parlementaires. Mais les ennuis ne s'arrêtent pas là pour l'ancien Garde des sceaux. En effet, selon une information révélée ce vendredi 11 par Le Parisien, il aurait également fait travailler son épouse lorsqu’il était sénateur.
L'enquête menée par le parquet national financier (PNF) vise désormais à confirmer qu'elle a bien été recrutée comme collaboratrice parlementaire de 1995 à 2009 mais aussi à déterminer quel était la nature de ses missions. Toujours selon le quotidien, il aurait indiqué aux enquêteurs qu'elle était chargée "de faire le lien avec sa terre d'élection dans le Rhône".
Pour rappel, Michel Mercier fait face à la justice depuis la publication d'une enquête du Canard Enchaîné, laquelle révélait qu'il avait fait travailler ses filles entre 2003 et 2014: le cas de l'une d'elles suscite d'ailleurs beaucoup plus de questionnements car son lieu de travail était Paris alors qu'elle résidait à Londres.
Une enquête a donc été ouverte début août par le PNF pour confirmer ou infirmer ces allégations. Et lors d'une audition libre (sans garde à vue ni mise en examen), qui a eu lieu jeudi, Michel Mercier aurait fourni des éléments sur les travaux effectués par sa fille, ainsi que son emploi du temps, qui atteste plusieurs allers-retours entre Londres et Paris. Les investigations doivent donc se poursuivre.
L'ancien ministre de Nicolas Sarkozy n'est pas le premier à être soupçonné d'emplois fictifs incluant sa famille et de détournement de fonds publics. Mais ce genre de problèmes ne devrait bientôt plus avoir lieu d'être. En effet, le Parlement a définitivement adopté mercredi le second projet de loi pour la moralisation de la vie politique par un ultime vote de l'Assemblée. Il interdit notamment aux ministres et aux parlementaires d'employer des membres de leur famille proche.
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