Virus Zika : Marisol Touraine appelle les femmes enceintes à éviter l'Outre-mer

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 28 janvier 2016 - 10:24
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Marisol Touraine.
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©Charles Platiau/Reuters
"Je respecte ses convictions mais je regrette son départ" a déclaré Marisol Touraine à propos de Christiane Taubira.
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Marisol Touraine était ce jeudi l'invitée de France Info. La ministre de la Santé et des Droit des femmes est longuement revenue sur la démission de Christiane Taubira, le vote de la nouvelle loi sur la fin de vie, ou encore l'épidémie de Zika.

La démission de Christiane Taubira, incarnation de l'aile gauche du gouvernement

"La gauche est au gouvernement avec François Hollande . Je veux saluer Christiane Taubira, une ministre engagée et même enflammée. Son travail marquera durablement notre pays et sera au bilan de ce quinquennat".

"Je respecte le fait qu'elle parte sur un désaccord, je respecte ses convictions mais je regrette son départ d'autant plus que le Premier ministre a présenté hier le texte de réforme de la Constitution à l'origine de son départ. Honnêtement ce texte montre que le gouvernement a entendu les interrogations de la gauche".

"J'ai dit que je ne me sentais pas à l'aise avec l'inscription dans la Constitution de deux catégories de Français, ce n'est plus le cas. C'est un texte qui ne remet pas en question les fondements de la gauche. Le Parlement va faire son travail et pourra l'amender".

"Pour nous, collectivement, le moment est venu d'avancer. Le terrorisme est un enjeu majeur. Je ne suis pas certaine que nous gagnions à laisser entendre que le seul sujet de débat est la nature de la déchéance de nationalité".

 

Le terme de "binationaux" n'est plus dans le projet de réforme, mais la France va ratifier les textes internationaux interdisant de créer des apatrides. Cela revient donc au même.

"Non on ne revient pas à cela. Il y a une égalité des Français face à la loi. Pour moi c'était un sujet de sensibilité que d'inscrire dans la Constitution deux catégories de Français. Je ne suis pas en difficulté avec le texte présenté aujourd'hui. Nous sommes face à des terroristes, nous n'allons pas nous interroger pour savoir si ces sanctions extrêmement fortes doivent être prises. Cela n'empêche pas de le faire dans le respect de nos valeurs".

 

Avec le remplacement de Christiane Taubira par Jean-Jacques Urvoas, il n' y a plus de parité dans les ministères régaliens

"Il n' y avait pas la parité jusque-là (dans les ministères régaliens, NDLR). On n'est pas non plus obligé de la compter catégorie par catégorie mais c'est un signe toujours utile d'avoir des femmes à des postes qu'on imagine réservé plus aux hommes. Mais le gouvernement reste paritaire puisqu'on avait une femme de plus".

 

Christiane Taubira rejoint la listes des ministres démissionnaires incarnant une ligne plus à gauche

"Je suis de gauche. Il y a des avancées sociales extrêmement fortes que la droite n'aurait pas faites. La prime d'activité, le tiers payant, ce ne sont pas des mesures autres que de gauche. La gauche est là, ce gouvernement est un gouvernement de gauche. Parce qu'on s'occupe d'économie, de modernité, on ne pourrait pas être de gauche"?

 

Si Christiane Taubira était candidate à une éventuelle primaire de la gauche

"Je lui dirais certainement de ne pas y aller et lui rappellerait qu'elle a été ministre de ce gouvernement pendant 4 ans".

 

Ce que change la nouvelle loi sur la fin de vie qui autorise la "sédation profonde et continue"

"C'est un bouleversement car jusqu'à maintenant la loi était faite pour les médecins, elle disait ce qu'ils pouvaient ou devaient faire. La nouvelle loi parle des malades. Elle instaure un droit aux soins palliatifs".

"Elle dit aussi qu'un malade incurable qui demande la sédation ne peut se la voir refusée. C'et une avancée majeure. Jusque-là il n'y avait que l'équipe médicale qui prenait la décision, même si elle pouvait écouter le malade".

"La troisième avancée ce sont les directives anticipées. Il est important que chacun d'entre nous puisse exprimer de manière fiable ses volontés qui désormais s'imposeront aux équipes médicales . Très peu de Français en ont écrites et le fait de savoir que si vous en écrivez vous serez écoutés et respectés doit amener les citoyens à le faire. Nous allons lancer une campagne d'information dans l'année".

"Le suicide assisté, on n'y est pas encore. J'ai entendu que certains auraient voulu qu'on aille dans ce sens. Je le comprends mais ça ne veut pas dire que cette loi ne constitue pas une avancée historique. C'est un bouleversement dont peut-être nous ne mesurons pas encore les implications".

 

L'enquête sur le décès d'un patient après le test d'un médicament à Rennes

"Aujourd'hui nous n'avons pas d'éléments complémentaires. J'ai demandé un premier rapport à la direction générale des affaires sociales. A partir de là nous verrons si nous disposons d'éléments permettant de comprendre. Je rappelle que ces essais de phase-1 sont le début du parcours. Des précautions doivent être prises. Nous n'avons jamais connu en France d'accident de ce type. Evidement c'est dramatique et j'espère que l'enquête nous permettra d'avancer".

 

L'épidémie de Zika qui s'étend

"L'épidémie concerne tout le continent américain. Comme la dengue ou le chikungunya, elle est transmise par un moustique et non pas d'homme à homme. Il faut tout faire pour lutter contre la présence de moustiques. L'épidémie est sérieuse et je veux dire la préoccupation et la détermination du gouvernement".

"Dès décembre nous avons lancé une campagne d'information auprès des professionnels de santé. Dans l'immense majorité des cas, la maladie n'a pas d'effet ou c'est très bénin, parfois on ne sent même pas qu'on est malade. Mais dans des cas limités elle peut être très grave avec des problèmes neurologiques et pour les femmes enceintes des risques de malformation du bébé".

"Je recommande très fortement aux femmes enceintes voulant quitter la métropole pour l'Outre-mer de différer leur voyage. Une équipe de renforts sanitaires va partir dans quelques jours en Martinique".

 

La demande de grâce présidentielle pour Jacqueline Sauvage

"Jacqueline a été condamné par la Justice et il ne m'appartient pas de commenter une décision de justice. Elle est aujourd'hui le symbole des violences faites aux femmes. Je suis évidement sensible et attentive à ce que ces violences soient condamnées fortement. Le président de la République et lui seul prend la décision".

 

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