Imbroglio diplomatique après "l'escorte" d'un avion russe par un chasseur suisse en France

Voilà qui ne va pas arranger les relations déjà tendues entre Paris et Moscou. La Russie aurait accusé à tort ce lundi un avion militaire français d'avoir approché d'un peu trop près un avion civil russe qui emmenait une délégation parlementaire à Genève pour assister à une assemblée parlementaire internationale à bord duquel se trouvait le président de la chambre basse du parlement russe, Serguey Narychkine. L'incident se serait déroulé dans le ciel français.

Le ministère des Affaires étrangères français a réagi dans la journée en expliquant que l'avion militaire incriminé n'était pas un chasseur français mais un F-18 suisse, "c'était un avion suisse, un F-18, et il n'y a pas d'avion militaire français en cause".  La Suisse, en application d'un accord visant la protection de Genève, a une autorisation de survol dans l'est de la France.

Plus tôt dans la journée, Moscou a convoqué l'ambassadeur de France en Russie pour lui signifier sa "profonde préoccupation" après qu'un avion de chasse se soit approché "dangereusement" de celui du président de la Douma. Selon une source diplomatique russe, le pilote de l'appareil aurait formellement reconnu un chasseur français. "Ce genre d'actions ternit la possibilité d'utiliser la France comme lieu pour des rencontres multilatérales et pour des négociations", a fait savoir le ministère des Affaires étrangères russes dans un communiqué.

Mercredi 14, un F-18 suisse s'est écrasé dans une zone non habitée à Glamondans dans le Doubs. Le pilote suisse a pu s'éjecter, il est légèrement blessé et il n'y a pas d'autres victimes.