Yasser Arafat : le parquet requiert un non-lieu dans l'affaire de son possible assassinat

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MM
Publié le 21 juillet 2015 - 20:21
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L'ancien président de l'Autorité palestinienne, Yasser Arafat, en 2001.
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©Suhain Salem/Reuters
L'ancien président de l'Autorité palestinienne, Yasser Arafat, en 2001.
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Le parquet de Nanterre a requis ce mardi un non-lieu dans l'enquête sur la mort du leader palestinien Yasser Arafat, ouverte en 2012 pour "assassinat". Un possible empoissonnement au polonium 210 était évoqué.

En 2012, Souha Arafat, veuve de Yasser Arafat décédé en 2004, avait saisie le tribunal de Nanterre car elle estimait que son défunt mari avait été assassiné. Ce mardi, la justice a rendu les conclusions de son enquête et requiert un non-lieu dans cette affaire.

L’ancien leader de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) est mort à l’âge de 75 ans après une courte et mystérieuse maladie le 11 novembre 2004 à l’hôpital militaire de Percy, à Clamart (Hauts-de-Seine). A l'époque, aucune autopsie n'avait été réalisée sur sa dépouille et l'équipe de médecins qui avait la charge de Yasser Arafat n'avait pas pu définir la cause de son décès.

De son côté, Souha Arafat soupçonnait un empoisonnement à la suite de la découverte de polonium 210, élément radioactif hautement toxique, sur des effets personnels de son mari. Cette substance est connue pour avoir été utilisé afin d'assassiner l'ancien espion russe et opposant à Vladimir poutine, Alexander Litvinenko, en 2006 à Londres.

La tombe de l'ancien chef du Fatah, située à Ramallah en Cisjordanie, avait été ouverte en novembre 2012 et une soixantaine d’échantillons prélevés sur sa dépouille répartis pour analyse entre les trois équipes d’experts suisses, français et russes afin de détecter un possible empoissonnement.

Les experts mandatés par les juges français ont à deux reprises écarté la thèse de l'empoisonnement, la dernière fois en mars, estimant que la présence d'un gaz radioactif naturel, le radon, dans l'environnement extérieur, expliquerait les fortes quantités de polonium enregistrées. De leur côté,  les experts suisses, sollicités par la veuve, avaient au contraire jugé la thèse de l'empoisonnement "plus cohérente" avec leurs résultats de leurs analyses.

"N'en déplaise aux juges et au procureur, personne n'est à ce jour en mesure de dire de quoi est mort Yasser Arafat et d'expliquer les circonstances de son décès. Ce seul élément justifie que l'enquête se poursuive", avaient plaidé en mai dernier, les avocats de la famille Arafat, s'étonnant "de cette célérité à vouloir clore à marche forcée un dossier d'une telle importance".

La décision de clore ou non cette affaire, où d'ailleurs personne n'est poursuivi, sera rendue par le tribunal de Nanterre dans les semaines à venir.

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