Yémen : 36 Français et des centaines d'étrangers évacués du pays en proie aux violences
La France, l'Inde, la Chine, l'Algérie… les intenses combats entre rebelles houtis et militaires fidèles à l'ancien président Ali Abdallah Saleh, d'une part, et les troupes gouvernementales appuyées par la coalition arabe emmenée par l'Arabie saoudite, d'autre part, ont poussé de nombreux pays à évacuer leur ressortissants encore présents dans le sud du Yémen. La marine française a ainsi secouru 44 personnes, dont 36 Français, samedi 4 près de la ville de Balhaf en raison de "l'aggravation de la menace", a annoncé le ministère de la Défense dans un communiqué.
Après cette opération de sauvetage, "le Dixmude a ensuite mis le cap sur Djibouti, où les ressortissants seront accueillis dans les jours à venir", détaille le communiqué. Le Dixmude est un bâtiment de projection et de commandement (BPC) de classe Mistral qui faisait partie des moyens militaires français positionnés et en alerte dans l'océan Indien en raison des tensions croissantes au Yémen.
Le port de Balhaf est situé sur la mer Rouge, dans le sud du pays, à 380 kilomètres à l'est de la ville d'Aden, la deuxième du pays, où les combats font rage entre les rebelles chiites houthistes, liés à l'Iran, et les partisans du chef de l'Etat, soutenus par l'Arabie saoudite où s'est par ailleurs réfugié le président Abd Rabbo Mansour Hadi. Les Houtis se sont emparés du palais présidentiel de Sanaa, la capitale, fin janvier dernier.
Par ailleurs, le ministère de la Défense rappelle également que "le 11 février, compte tenu de la dégradation de la situation sécuritaire au Yémen, le gouvernement français avait incité l'ensemble des ressortissants français à quitter le pays".
Enfin, Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA), dit aussi Al-Qaïda au Yémen, l'une des branches les plus puissantes de la nébuleuse terroriste, est très implantée dans la région. C’est d'elle dont se réclamaient par exemple Saïd et Chérif Kouachi, les deux frères responsables de la tuerie à Charlie Hebdo le 7 janvier dernier. La seule otage française retenue dans le monde, Isabelle Prime, a également été enlevée dans ce pays, sans que l'on sache encore par qui.
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