Quartz rose, jade, labradorite : la lithothérapie nous reconnecte à la Terre... en la détruisant

Les soins par les pierres connaissent un véritable succès depuis plusieurs années. Pourtant, cette forme de médecine qu’on appelle lithothérapie, supposée nous reconnecter à la Terre, a le plus souvent un impact très négatif sur notre planète.
 
Quartz rose, jade, tourmaline… L’engouement pour ces pierres, réputées pour participer à la guérison ou au bien-être, nous vient des États-Unis et a été largement véhiculé par les stars hollywoodiennes, en tête desquelles Gwyneth Paltrow et Miranda Kerr.
 
Mais, l'envers du décor n’a rien de glamour : l’extraction de ces pierres est une industrie dont le bilan humain et environnemental est lourd ! D'abord parce que, comme toutes ressources fossiles, ces pierres sont une ressource non renouvelable. Ensuite, parce que pour extraire les pierres du sol, des zones vierges et parfois protégées sont déforestées, affectant les populations animales. Sans oublier que les produits chimiques utilisés polluent durablement sols et cours d’eau. Quant à leur extraction, elle entraîne de sévères violations des droits de l’homme, comme l'expliquait l’ONG EarthWorks dans une enquête publiée en mars 2020 par le quotidien britannique The Guardian. En République démocratique du Congo comme à Madagascar, deux gros fournisseurs, le travail des enfants est légion, la violence omniprésente. Et, l'espérance de vie de ces populations qui vivent de l’extraction des précieux minerais qui « soignent » les riches, particulièrement basse.
 
L’extraction éthique de pierres existe bien sûr : plus rare et naturellement plus chère, elle permet assurément, selon les adeptes de la lithothérapie, de préserver l’efficacité des pierres pour notre bien-être. Rappelons que le pouvoir de ces pierres n'a jamais été prouvé scientifiquement.