Lubrizol : "personne ne sait ce que donnent ces produits mélangés quand ils brûlent" (Buzyn)

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Par AFP - Paris
Publié le 02 octobre 2019 - 12:59
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La ministre de la Santé Agnès Buzyn le 27 septembre 2019 lors d'une conférence de presse sur le site de l'usine Lubrizol au Petit-Quevilly près de Rouen
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© LOU BENOIST / AFP/Archives
La ministre de la Santé Agnès Buzyn le 27 septembre 2019 lors d'une conférence de presse sur le site de l'usine Lubrizol au Petit-Quevilly près de Rouen
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La ministre de la Santé Agnès Buzyn a reconnu mercredi que "personne" ne savait aujourd'hui "ce que donnent ces produits mélangés quand ils brûlent", à propos des substances qui se sont consumées dans l'incendie de Lubrizol, rendues publiques mardi.

Alors que la préfecture de Seine-Maritime a publié mardi soir la liste des 5.253 tonnes de produits chimiques qui ont brûlé dans l'incendie de l'usine jeudi dernier, la ministre a souligné sur France Inter que "ce qui compte avant tout, c'est ce qu'on fait de cette liste".

"En réalité, aujourd'hui, personne ne sait exactement ce que donnent ces produits mélangés lorsqu'ils brûlent. C'est la demande que nous allons faire à l'Ineris, qui est l'agence chargée de l'évaluation des risques industriels", a ajouté la ministre.

"L'Etat aujourd'hui ne peut pas répondre à cette question", a-t-elle dit.

Mais, a-t-elle précisé, "ce qui était plus important à notre avis, c'est de vérifier que des produits hautement toxiques n'étaient pas dans les fumées, dans les suies ou dans l'eau. Et c'est la première chose que nous avons faite", a-t-elle dit.

"Aujourd'hui, je dis ce que je sais, c'est-à dire que nous avons cherché les produits les plus communément trouvés après un incendie dans une usine qui contient des hydrocarbures ou des dérivés d'essence ou de lubrifiants", a expliqué la ministre. "Les produits les plus dangereux, les plus habituels sont les hydrocarbures polycycliques qui sont des produits éventuellement cancérigènes. C'est la première chose que nous avons cherchée à la fois dans les fumées et dans les suies, et là nous pouvons dire qu'il n'y en a pas. En tout cas quand on en trouve, c'est en-dessous des seuils habituels".

"Ensuite nous avons cherché l'amiante, parce que le toit de l'usine était en amiante. Et sur l'amiante, nous avons cherché des fibres d'amiante dans l'environnement, dans l'air et dans les suies. Sur un rayon de 300 mètres autour de l'usine, il n'y en a pas au-dessus des seuils admis dans l'environnement", a-t-elle poursuivi.

"Le troisième toxique que nous recherchons, c'est la dioxine, qui est aussi un produit très dangereux. Et ça, nous aurons les résultats au fur et à mesure dans la semaine", a-t-elle dit.

"Cette pollution qui est réelle, pour l'instant elle n'entraîne pas de risques pour la santé, avec ce que nous connaissons aujourd'hui", a-t-elle résumé.

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