Accident de trains en Allemagne : au moins 9 morts et 81 blessés
C'est l'un des plus graves accidents ferroviaires survenus en Allemagne ces dernières années. La collision qui a eu lieu ce mardi 9 février au matin à hauteur de la localité bavaroise de Bad Aibling entre deux trains régionaux a fait moins 9 morts et 81 blessés, selon le dernier bilan de la police. Une personne est portée disparue. Parmi les blessés, 18 sont dans un état grave. Les circonstances du drame sont pour l'heure inconnues.
Alors que les voies ferrées sont difficilement accessibles, plus de 500 secouristes se sont succédés depuis le début de la journée pour libérer les blessés coincés dans des carcasses de train. Pour ce faire, ils ont dû découper l'avant des deux trains à la scie à métaux. Les victimes ont été évacuées en hélicoptère. Pendant ce temps là, le trafic a été coupé sur la ligne entre Rosenheim et Holzkirchen, ainsi que sur deux routes locales.
" Je suis bouleversée et triste après ce grave accident ferroviaire", a déclaré Angela Merkel dans un communiqué, indiquant que "(ses) pensées (allaient) en particulier aux familles des neuf personnes qui y ont perdu la vie". Elle s'est toutefois dit "confiante dans le fait que les autorités compétentes mettront tout en œuvre pour déterminer les causes de cet accident".
Côté français, le Premier ministre Manuel Valls a quant à lui réagi sur Twitter. "Émotion après l'accident ferroviaire en Bavière. Solidarité de la France avec les blessés, les proches des victimes et nos amis allemands", a-t-il écrit sur le réseau social.
Ce mardi à 6h48, deux trains sont entrés en collision au niveau de la ville thermale de Bad Aibling, entre Holzkirchen et Rosenheim, à environ 60 km au sud-est de Munich. Sur la radio locale allemande Rosenheim 24, un passager présenté comme "Patrick B." raconte: "le train a subitement freiné, il y a eu un énorme bruit et la lumière s'est éteinte". L'homme aurait ensuite secouru l'un de ses voisins et ouvert une porte du convoi pour permettre à d'autres passagers de sortir du train. "Des appels à l'aide provenaient de la carcasse, mais on ne pouvait rien faire dans l'obscurité", poursuit-il.
Les deux trains régionaux de la compagnie Meridian, appartenant au groupe français Transdev -qui appartient lui-même au groupe Veolia-, assuraient la liaison entre Holzkirchen et Rosenheim. La voie unique sur laquelle ils circulaient est exploitée par le groupe public de transport ferroviaire Deutsche Bahn. Sur cette voie, la vitesse habituelle est de 100km/h. A l'endroit où les deux trains se sont heurtés, il y a un virage. Ainsi, les conducteurs ne se sont sans doute pas vus, ce qui expliquerait pourquoi ils n'ont pas freiné.
La voie ferrée sur laquelle les deux trains se sont percutés est pourtant équipée d'un système de prévention de ce type d'accidents, devant automatiquement forcer les trains au freinage quand ils se rencontrent. Les pistes du "problème technique ou (d'une erreur) humaine" sont donc à l'étude, a indiqué sur la chaîne allemande N-tv le ministre des Transports, Alexander Dobrindt, évoquant sur les lieux du drame "une catastrophe horrible". Les boites noires devraient permettre aux enquêteurs d'en apprendre plus sur les circonstances de l'accident. Deux des trois présentes à bord des trains ont déjà été retrouvées.
En attendant d'en savoir plus, Meridian a mis en service un numéro d'urgence (0395 - 43084390) pour les proches des victimes et blessés.
En novembre et mai 2015, deux accidents de train mortels en Allemagne avaient déjà fait deux morts chacun. En avril 2012, un autre a avait fait trois morts et treize blessé à Offenbach tandis qu'en janvier 2011, dix personnes avaient perdu la vie dans la collision entre deux trains à Hordorf (est).
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.