Affaire Théo : le jeune homme revient en partie sur ses déclarations

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 21 mars 2017 - 13:28
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Théo entouré de sa mère et de l'une de ses soeurs.
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Théo aurait reconnu que son pantalon avait "glissé" lors de son interpellation.
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Le "Parisien" révèle ce mardi des éléments contradictoires dans les déclarations de Théo, le jeune homme qui aurait été violenté par des policiers à Aulnay-sous-Bois début février. Ce ne serait pas les policiers qui auraient baissé son pantalon, reconnaît-il. Mais ses blessures restent bien réelles.

Près de deux mois après les faits, l'affaire Théo semble connaître un nouveau rebondissement. En effet, le Parisien révèle ce mardi 21 des éléments des auditions du jeune homme, grièvement blessé à la région anale suite à son interpellation. Des déclarations changeantes d'une audition à l'autre qui ne remettent pas en cause la gravité des blessures ou les accusations de violences, mais soulèvent des questions sur leur caractère intentionnel.

En effet, Théo avait d'abord accusé un policier de l'avoir immobilisé "légèrement incliné debout", pendant qu'un autre lui "tenait les jambes" et qu'un troisième lui "enfonçait le bâton dans les fesses après avoir écarté le caleçon sur le côté".

Or, l'exploitation des images de vidéosurveillance laisseraient penser que le pantalon, très large, aurait pu glisser sans que les policiers n'interviennent. Face aux remarques de la juge d'instruction sur le sujet, le jeune homme serait en partie revenu sur son témoignage du 2 février.

"La première audition, je n'étais pas en état", aurait-il déclaré le 3 mars. "Quand l'un des policiers m'a attrapé, mon pantalon a glissé. (...) Ils tiraient vers le bas quand même, mais je ne pense pas que c'était volontaire, précise-t-il. Ils essayaient de me maîtriser. Et comme mon pantalon n'était pas bien attaché, il tombait". Par ailleurs, son caleçon -percé- contredit la thèse selon laquelle il aurait été "écarté".

Des éléments déjà avancés par les policiers incriminés, mais qui ne remettent pas en cause à eux seuls les accusations de violences et de viol. L'enquête devra surtout déterminer si le policier a enfoncé la matraque volontairement.

Ces éléments pourraient également entrer en ligne de compte quant à la qualification des faits en "viol" ou "violences", débat qui fait rage depuis le début de l'affaire.

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