Autriche : un nouveau camion de migrants intercepté

Un nouveau poids lourd a été intercepté vendredi 28, à la frontière entre l'Autriche et l'Allemagne, avec à son bord 26 migrants originaires de Syrie, d'Afghanistan et du Bangladesh. Parmi les réfugiés présents, trois enfants souffrant de déshydratation sévère ont été hospitalisés.

Deux jours après avoir découvert au moins 70 cadavres de migrants dans un camion en Autriche, la police autrichienne a annoncé samedi 29 avoir évité un nouveau drame lié à la crise migratoire en interceptant un autre poids lourd. Ce nouveau camion a été intercepté vendredi 28 au matin dans l’ouest du pays, non loin de la frontière allemande, après avoir refusé de s’arrêter à un contrôle routier. A son bord se trouvaient 26 migrants originaires de Syrie, d’Afghanistan et du Bangladesh dont 3 jeunes enfants âgés de 1 à 2 ans. Selon un communiqué des forces de l’ordre, les petits, dont l’état de santé a été qualifié "d’extrêmement mauvais", souffraient de "déshydratation sévère".

Hospitalisés en urgence et pris en charge par des médecins, ils seraient, a priori, tirés d'affaire mais auraient évité le pire. "Des membres du personnel médical nous ont dit qu’ils n’auraient pas pu survivre très longtemps", a indiqué David Furtner, un policier autrichien. Désormais, les réfugiés souhaitent demander l’asile en Allemagne.

Ce nouvel incident intervient au lendemain de la découverte d'un camion abandonné avec 71 cadavres de migrants à son bord. Les corps avaient été découverts jeudi 27 par la police routière autrichienne, alors que le camion stationnait sur une bande d'arrêt d'urgence de l'autoroute. Le conducteur avait disparu. C'est l'écoulement d'un liquide nauséabond qui les aurait d'abord alertés. Le véhicule portait l'inscription d'une entreprise de volaille slovaque. Selon les autorités, les migrants étaient décédés depuis deux jours.

Dans le cadre de cette affaire, quatre suspects ont été arrêtés en Hongrie (trois Bulgares et un Afghan) et ont été déférés samedi 28 devant un tribunal hongrois qui les a placés en détention provisoire jusqu'au 29 septembre. Ils sont soupçonnés par la police autrichienne d’être "les petites mains" d’un gang bulgaro-hongrois de trafic d’être humains. En parallèle, la Hongrie a annoncé l'achèvement de sa clôture de barbelés anti-migrants à la frontière serbe.