Aveyron : une conseillère agricole "traînée et tuée"

Auteur(s)
La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 17 février 2016 - 21:21
Image
Le lieu du meurtre d'une technicienne agricole à Mayran.
Crédits
©Jose Torres/AFP
Selon le procureur, l'homme aurait "prise à bras-le-corps" et "traînée vers un étang" la victime.
©Jose Torres/AFP
La thèse de l'homicide volontaire a été renforcée par le procureur dans l'affaire de la mort d'une conseillère agricole dans l'Aveyron ce mercredi. Le frère du propriétaire de l'exploitation où elle se rendait a été placé en garde à vue. Il n'a pas d'antécédent judiciaire et son geste serait sans rapport avec la crise agricole.

L'éleveur placé en garde à vue mercredi à Rodez a "traîné et tué" la jeune conseillère agricole qui "serait morte étouffée, noyée" dans un étang à Mayran (Aveyron), a déclaré le procureur Yves Delperié.

Xavier Espinasse, 47 ans, a "saisi" la jeune femme, "l'a prise à bras-le-corps, l'a traînée vers un étang" situé à une centaine de mètres du corps de ferme, a-t-il dit, parlant de "motivations extrêmement floues", mais écartant a priori des raisons liées à la crise agricole.

La jeune technicienne de 25 ans, spécialiste du contrôle laitier a la chambre d'agriculture de l'Aveyron, était venue pour une "mission contractuelle" sur la ferme familiale des frères Espinasse, comme elle le faisait régulièrement. "La visite avait commencé tout à fait normalement", a déclaré le magistrat, "elle avait fini son travail au moment où elle a été agressée".

Il n'y a "pas eu d'altercation, pas de dispute, pas de contentieux", a-t-il ajouté, soulignant que l'éleveur n'avait pas "d'antécédents judiciaires" et jugeant prématuré de parler d'"antécédents psychiatriques". Une autopsie sera effectuée jeudi ainsi qu'une expertise psychiatrique, a-t-il précisé.

Il n'y a pas eu "de témoin direct des faits", a-t-il ajouté, "l'enquête dira où était le frère", Bertrand Espinasse, le chef d'exploitation qui a alerté les pompiers avec un voisin. "Les premières déclarations de l'intéressé ne vont pas dans le sens du malaise du monde agricole", a estimé le procureur, précisant que l'exploitation n'était "pas connue par la chambre d'agriculture" pour des difficultés financières.

 

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
bayrou
François Bayrou, baladin un jour, renaissant toujours
PORTRAIT CRACHE - François Bayrou, député, maire de Pau et plusieurs fois ministres, est surtout figure d’une opposition opportuniste. Éternel candidat malheureux à la...
20 avril 2024 - 10:45
Politique
26/04 à 18:30
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.