Banlieue parisienne : 38 interpellations après de nouvelles violences dans des lycées

Ce vendredi matin, des incidents (feux de poubelles, jets de pierres...) ont été recensés dans plusieurs lycées de la banlieue parisienne. Les forces de l'ordre ont procédé à 38 interpellations dans différents départements.

Jets de pierre, feux de poubelles, dégradations et affrontements avec les forces de l'ordre, la matinée a été très agitée dans plusieurs lycées de banlieue parisienne. Dans les Hauts-de-Seine, où des violences avaient déjà eu lieu plus tôt dans la semaine, 16 personnes on été interpellées selon la préfecture de police de Paris. Neuf d'entre elles l'ont été devant le lycée Paul-Lapie, à Courbevoie, pour des jets de projectiles sur les forces de l'ordre et des dégradations. 

"Ils se sont servis dans des poubelles de verre pour jeter des bouteilles sur les vitres de la façade de l'établissement. Ils ont aussi pris une dizaine de kilos de galets qui se trouvent dans la cour de la clinique d'en face", a expliqué un responsable de l'établissement. Plus d'une vingtaine de fenêtres ont été détériorées. Les cours ont été suspendus suite à ces violences.

En Seine-Saint-Denis, la police a recensé 22 interpellations, 15 pour contrôles d'identité et 7 pour des infractions diverses (jets de projectiles, incitation à l'émeute...), selon une source policière. A Tremblay-en-France, à proximité du lycée Hélène-Boucher, un véhicule a été incendié, deux autres retournés et les policiers "copieusement caillassés". Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène et d'un tir de flashball pour se dégager.

Ces débordements seraient liés à la volonté des lycéens d'effectuer des blocus dans leurs établissements pour montrer leur opposition au projet de loi Travail. Un tract avait été distribué, appelant à rejoindre un "Comité de mobilisation": "Lycéens, étudiants et salariés, nous représentons une force réelle, mais il faut faire monter d'un cran la mobilisation", enjoignait le document. Les tensions entre manifestants et policiers sont récurrentes depuis le début du mouvement contre le projet de loi Travail, dans lequel les lycéens sont en première ligne contre les CRS et parfois victimes de violences policières.