Charente : un couple de boulangers mis en examen pour agressions sexuelles
En Charente, un couple de boulangers a été mis en examen mercredi 16 mars pour tentatives d'agressions sexuelles, agressions sexuelles aggravées par une personne abusant de l'autorité que lui confèrent ses fonctions et harcèlement sexuel.
Tout est parti de la plainte d'une apprentie dans l'une des enseigne du couple à La Rochefoucauld, révèle La Charente-Libre. Mineure, la jeune fille a fait part aux gendarmes d'attouchements sexuels, caresses et réflexions auxquels se serait livré son patron sur elle. Son témoignage a libéré la parole de cinq autres apprentis. Les gendarmes ont alors décidé d'ouvrir une enquête. En cinq mois, ils ont recensé 31 victimes différentes, hommes, femmes, mineur(e)s, et majeur(e)s. D'après leurs dires, entre 2013 et 2016, le couple de boulangers, qui détient des enseigne à Rochefoucauld, Puymoyen et Gond-Pontouvre ont multiplié les agressions sexuelles, les caresses, les attouchements, les propos graveleux, les demandes pressantes. Le couple a été placé sous contrôle judicaire le temps de l'instruction et s'est vu notifier l'interdiction de travailler avec des mineurs.
"Mon client conteste absolument les faits d’agressions sexuelles", commente auprès de la Charente-Libre Me Jean-Michel Camus, l'avocat du couple. "Il reconnaît être quelqu’un d’ouvert, de facilement tactile, qui peut toucher le bras ou l’épaule. Mais il récuse toute connotation sexuelle dans son comportement".
Outre les accusations à caractère sexuel, les investigations effectuées depuis l'automne ont également permis de lier à cette affaire plusieurs volets financiers et d'infractions au code du travail, révèle Sud-Ouest. Dans ce cadre là, les boulangers ont été placés sous le statut de témoins assistés pour abus de biens sociaux, faux et usage de faux, fraude, non respect des conditions sanitaires des produits mis à la vente, exposition et vente de produits corrompus ou toxiques et infractions au code du travail.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.