Drame de Clichy-sous-Bois : fin du procès des deux policiers

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VL
Publié le 20 mars 2015 - 17:38
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Le fronton du tribunal correctionnel de Paris.
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Le Tribunal correctionnel de Rennes rendra son jugement le 18 mai.
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Le procès du drame de Clichy-sous-Bois a pris fin ce vendredi à Rennes. La défense et le ministère public ont réclamé la relaxe des deux policiers accusés d'être responsables de la mort de deux adolescents, électrocutés sur un site EDF en novembre 2005.

Le procès des deux policiers accusés de non-assistance à personnes en danger après la mort de deux adolescents à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) s'est terminé ce vendredi à Rennes, après 10 ans de procédure.

Sans surprise, l'avocat des deux policiers, Me Merchat, a demandé leur relaxe: "vous prononcerez la relaxe parce que dix ans ça suffit. Les éléments constitutifs de l'infraction ne sont pas réunis, l'instruction n'a pas réuni suffisamment de charges".

Le principal enjeu du procès était en effet de définir si Sébastien Gaillemin, l'un des policiers qui était sur les lieux de l'intervention, et Stéphanie Klein, au standard de la radio de police, avaient conscience que les deux adolescents étaient en danger.

Bouna Traoré, 15 ans, et Zyed Benna, 17 ans étaient morts électrocutés le 27 octobre 2005 après avoir pénétré sur un site EDF pour échapper à la police. Un troisième adolescent avait été gravement brûlé. "Au moment des faits, ils (les policiers NDLR) n'ont pas conscience du péril qui menace les jeunes" a plaidé Me Merchat.

Sébastien Gaillemin avait expliqué que la présence des trois jeunes sur ce site n'était "qu'une hypothèse parmi d'autres". Stéphanie Klein a assuré qu'elle n'avait pas compris à la radio qu'il s'agissait d'un lieu dangereux et pas d'un "site administratif" d'EDF.

Leur version avait convaincu le ministère public. Jeudi 19, il avait également requis la relaxe: "on n'apaise pas la douleur d'un drame en causant une nouvelle injustice", avait déclaré la procureur Delphine Dewailly.

Pour les avocats des familles des victimes, les policiers ont privilégié l'arrestation aux secours et n'ont pas fait tout ce qui était nécessaire pour s'assurer que les trois adolescents n'étaient pas en danger.

Le tribunal correctionnel de Rennes doit rendre son jugement le 18 mai prochain.

 

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Société

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