Fécamp : pas de victimes découvertes après l'éboulement d'une falaise sur la plage
Un éboulement d'une centaine de mètres de falaise sur une plage de la Côte d'Albâtre au nord de Fécamp (Seine-Maritime) a suscité jeudi 25 dans l'après-midi des craintes d'éventuelles victimes mais les recherches n'ont rien donné et ont été interrompues dans la soirée. "Les recherches ont été interrompues vers 18H30, après décision du maire de la commune", a déclaré à la presse le capitaine Eric Tirelle, porte-parole du Comité opérationnel départemental d'incendie et de secours (CODIS) de Seine-Maritime.
Les deux chiens spécialisés dans les séismes, qui ont participé aux recherches, "n'ont remarqué aucun point chaud", a indiqué M. Tirelle, qui a reconnu qu'on ne pouvait être sûr à 100% de l'absence de personnes sous les rochers.
Cet éboulement, sur une longueur d'une centaine de mètres de la falaise, s'est produit vers 14H00. Près de 50.000 m3 de roches se sont écroulées sur une plage de la commune de Saint-Martin-aux-Buneaux, entre Fécamp et Saint-Valéry-en-Caux, au lieu-dit "Petites dalles".
Il existait "des suspicions sur la présence de personnes sous l’amas de roches crayeuses", avait indiqué dans l'après-midi un communiqué la préfecture de Seine-Maritime. Celles-ci provenaient de témoignages de passants qui auraient vu des personnes se trouvant le long de la mer, avant l'éboulement.
Quelque 45 sapeurs-pompiers de Seine-maritime, aidés d'une équipe cynophile venue du Calvados voisin, ont entrepris des recherches dans l'amas de rochers. Deux ambulances se tenaient prêtes à prendre en charge d'éventuels blessés. Un hélicoptère des douanes et des embarcations ont participé aux recherches, la mer ayant monté vers 16H30.
De son côté, la gendarmerie a entrepris de vérifier chaque voiture stationnée dans les environs pour s'assurer que son propriétaire était bien présent sur les lieux. "Cet effondrement est un phénomène naturel, connu dans notre région, il n'a rien d'exceptionnel", a observé M. Tirelle.
Le plus souvent, ces effondrements ne font pas de victimes, mais en août 2015, sur la plage de Varengeville-sur-mer, un pêcheur octogénaire avait été tué. En 2013, près d'Etretat, 30.000 tonnes s'étaient détachées, sans faire de victimes. A Dieppe, un quartier du sud de la ville va devoir être modifié et des maisons détruites, en raison des risques d'éboulements.
Selon les géologues, sur cette partie de la côte de la Manche, la falaise subit l'érosion par le bas avec des éboulements en bord de mer mais, sur le dessus, des poches souterraines de sable et d'argile gorgées d'eau de pluie gonflent au fil du temps et font éclater la falaise de craie.
Une étude très précise du Bureau de recherche géologique et minière (BRGM), a été effectuée fin 2015 à Dieppe, avec forages et carottages, provoquant la restructuration du quartier sud. La préfecture de Seine-Maritime a appelé les vacanciers à la plus grande prudence.
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