Fusillade dans un cinéma en Allemagne : ce que l'on sait

L'homme ayant pris en otage les clients et le personnel du cinéma de Viernheim, dans l'Ouest de l'Allemagne jeudi à 15 heures a été abattu après un affrontement avec la police. La thèse terroriste n'est pas privilégiée et les otages sont sains et saufs.

Dans un climat européen marqué par la peur de nouvelles attaques terroristes, c'est avec épouvante que l'Allemagne a appris la prise en otages des clients et du personnel du cinéma de Viernheim, jeudi 23 juin. Mais l'assaillant du complexe près de Francfort en Allemagne a été abattu par les autorités locales et aucune victime n'est à déplorer.

C'était vers 15 heures que des coups de feu se sont fait entendre dans le "Kinopolis". L'homme était entré avec une arme à la main et des munitions sur sa ceinture. L'employé ayant tiré la sonnette d'alarme a déclaré que l'assaillant aurait pris le personnel et les clients en otage sans réclamer d'argent. Plusieurs dizaines de personnes ont alors fui les lieux, mais cela n'a déclenché aucun mouvement de panique car le cinéma n'était pas très fréquenté.

"J'ai cru que c'était une blague" raconte l'employé du cinéma âgé de 21 ans. "Mais lorsque je me suis retrouvé avec le canon de l'arme sur le front, j'ai compris que c'était du sérieux". Il décrit l'homme comme "Petit, cheveux noirs, entre 18 et 22 ans".

L'unité de la police allemande, la SEK est rapidement intervenue pour "neutraliser" l'agresseur qui a tout de même tiré quatre coups de feu avant d'être abattu. Peu après 17 heures, la police annonçait que tous les otages étaient indemnes, les seuls blessés légers l'étaient à cause des gaz lacrymogènes lancés par la police.

Dans un premier temps, de nombreux médias allemands, comme le Frankfurter Allgemeine Zeitung et le quotidien Bild, avaient fait état de nombreux blessés, entre 20 et 50. C'est donc avec soulagement que l'Allemagne a appris le bon état des otages.

La police n'a pas encore identifié le forcené et ignore les motifs de son attaque mais privilégient la thèse de l'acte isolé perpétré par un déséquilibré. Selon le ministre de l'Intérieur du Land d'Hesse, l'homme "donnait l'impression d'être perturbé".  Par ailleurs, on ignore encore si l'arme était chargée de balles réelles.

C'est la première fois que l'Allemagne est victime d'une fusillade dans un cinéma, plus courante aux Etats-Unis. Mais le pays est resté marqué par le cas de Tim Kretschmer qui, à 17 ans en mars 2009, a commis un carnage dans son ancien collège de Winnenden, où il a tué avec un pistolet quinze personnes – neuf élèves, trois enseignantes et trois passants – avant de se suicider.