Le braqueur franco-marocain arrêté au Maroc demande à être rejugé en France

Auteur(s)
MM
Publié le 19 août 2015 - 15:45
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Nabil Ibelati, braqueur franco marocain.
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Condamné en son absence en juillet à 10 ans de prison, il demande à être rejugé en France, après son arrestation samedi à Marrakech.
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Nabil Ibelati, un braqueur de la Côte d'Azur arrêté samedi 15 à Marrakech, qui narguait la justice française en lui envoyant des messages et en postant des photos de sa cavale sur son compte Facebook, souhaite être rejugé en France.

Le braqueur de la bijouterie Kronometry de Cannes en 2013, Nabil Ibelati, qui narguait la justice française en lui envoyant des messages et en postant ses photos de vacancier sur son compte Facebook avant d'être arrêté à Marrakech le 15 août, souhaite être rejugé en France. C'est par le biais de son avocat qu'il a fait cette demande.

"Il veut être jugé en France car les faits se sont produits en France et il veut s'expliquer devant la justice française", a expliqué son conseil, selon Nice-matin, en précisant "que c'est, in fine, la justice marocaine qui décide de son extradition".

Pendant sa cavale, Nabil Ibelati envoyait "des messages" au tribunal correctionnel de Grasse (Alpes-Maritimes) pour narguer les magistrats, a rapporté le parquet. Il n'hésitait pas à publier sur son compte Facebook personnel des photos de ses excursions au Maroc, à dos de chameau, dans une piscine ou dégustant des cocktails. Nabil Ibelati a été arrêté par la police marocaine samedi 15 août à Marrakech et placé en garde à vue, en attendant sa comparution devant un juge marocain. "Pour moi, il n'y a aucune volonté de narguer. Mon client a fait des erreurs, il y a de l'insouciance et de l'inconscience chez lui", a justifié son avocat.

Le braqueur, âgé d'une trentaine d'années, avait été condamné en France à 10 ans de prison ferme le 9 août dernier par contumace (jugement sans la présence du prévenu). Il a été le cerveau, il y a deux ans, du braquage de la bijouterie cannoise Kronometry dont le butin est estimé à 1,7 million d'euro. Il avait, suite à ce braquage, muni de la double nationalité franco-marocaine, filé au Maroc pour dépenser son butin. Toujours d'après Nice-Matin, le braqueur aurait investi dans des biens immobiliers au Maroc. Son procès s'est déroulé le 7 juillet dernier au tribunal correctionnel de Grasse. En son absence, il a été condamné à 10 ans de prison et 200.000 euros d'amende. Il a le droit de contester ce jugement par contumace et de demander à être rejugé en sa présence.

Si le Maroc accepte d'extrader ce ressortissant marocain qui a également la nationalité française, la procédure d'extradition risque d'être accélérée par son accord. Dans le cas contraire, la France dénoncera les faits et il sera jugé au Maroc. Puis il pourra demander à purger sa peine en France près des siens, en vertu des accords de coopération entre les deux pays.

 

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