Nîmes : le prêtre se faisait passer pour une fille sur les réseaux sociaux pour attirer des ados
Ce prêtre de 45 ans est poursuivi pour "corruption de mineurs" mais aussi "chantage", via un réseau social alors que de son côté, il se défend en expliquant vouloir prévenir des adolescents des "dangers d'internet". Un homme d'église nîmois, curé de l’ensemble paroissial de Marguerittes selon La Dépêche du Midi, est soupçonné d’avoir attiré des adolescents sur les réseaux sociaux en se présentant sous les traits d’une jeune fille de 18 ans. Il a été mis en examen jeudi 22.
Une enquête était ouverte par les forces de l'ordre depuis quelques mois après que trois jeunes adolescents ont expliqué avoir été attirés sur Internet par une jeune fille qui semblait de leur âge. Mais derrière le pseudo féminin, se cachait non pas une jeune fille mais bien un quadragénaire. Les mineurs avaient fourni au prêtre des photos d'eux dénudés, pensant qu'ils allaient séduire la jeune fille en question. Le curé est d'ailleurs suspecté d'avoir tenté de faire chanter un des garçons en menaçant de dévoiler ces clichés intimes sur les réseaux sociaux.
L'adresse IP du prêtre a été retracée par les policiers ce qui a abouti à son interpellation en début de semaine.
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"Notre pensée rejoint d'abord toutes les personnes blessées, affectées, déstabilisées par des agissements délictueux: les enfants et les jeunes concernés, leurs familles ainsi que les paroissiens et tous ceux qui estiment que leur confiance est trahie", soulignait dans un communiqué l'évêque de Nîmes Mgr Robert Wattebled. Et d'ajouter: "Dans l’attente de la suite de la procédure, le prêtre est suspendu de toute responsabilité pastorale".
"Le prêtre a avoué la matérialité des faits", a expliqué son avocat Baptiste Scherrer. "Il regrette et il est conscient qu'il est allé trop loin. Il affirme qu'il n'y a pas eu d'intention délictuelle dans ses agissements", a-t-il poursuivi.
Même s'il n'a jamais rencontré physiquement ses victimes, le suspect encourt sept ans de prison.
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