Nutella : la légalité de la promotion monstre remise en question ?
Le NutellaGate n'en finit plus de faire des vagues. Après avoir provoqué des émeutes dans les rayons de dizaines de magasins d'Intermarché en France, après aussi avoir indigné les personnalités politiques et même les médias internationaux, la promotion de -70% sur le pot de 950g de pâte à tartiner est désormais dans le viseur de la répression des fraudes.
En effet, selon Le Parisien, la Direction générale de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a décidé d'ouvrir une enquête pour juger de la légalité de ce rabais hors norme (faisant passer le kilo de Nutella à 1,41 euro au lieu de 4,70 euros en moyenne).
Voir aussi: les émeutes pour du Nutella inspirent Mélenchon
Dans les jours ou semaines à venir, la DGCCRF va ainsi procéder à différents contrôles, le but étant de savoir si cette promotion entrait dans le cadre des soldes (si tel est le cas, la légalité devrait être confirmée) ou d'une simple promotion.
Pour la seconde option, il faudra aussi vérifier à quel prix Intermarché a acheté le pot de Nutella à Ferrero. Si les contrôles révèlent du dumping (vendre moins cher que le prix d'achat pour écraser la concurrence), alors là Intermarché pourrait aller au devant de gros ennuis.
Surtout que pour rien arranger à sa situation, Intermarché a vu dès jeudi 25 (jour de cette fameuse promotion monstre) Ferrero se désolidariser totalement.
[Opération promotionnelle #Intermarché #Nutella] Nous souhaitons préciser que cette promotion a été décidée de manière unilatérale par l’enseigne Intermarché.
— Ferrero en France (@FerreroFR) 25 janvier 2018
Nous déplorons les conséquences de cette opération qui créent confusion et déception dans l’esprit des consommateurs.
Et en plus, le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert doit présenter mercredi 31 son projet de loi de l'Alimentation qui prévoit notamment de limiter les promotions de ce type à 34% du prix de vente initial. Dans ce cadre-là, la promotion des magasins Intermarché sur le Nutella aurait été impossible. Et sauf exception, la loi n'est pas rétroactive en droit français.
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