Opération de police à Comines à la frontière franco-belge, 82 habitants évacués

Une vaste opération de police a eu lieu dans la soirée de mardi 20 à Comines, commune à cheval entre la Belgique et la France, provoquant l''évacuation de 82 personnes. Les justices des deux pays se sont pour l'instant refusées à parler d'opération anti-djihadiste.

Il pourrait s'agir d'une opération anti-terroriste mais pour l'heure rien ne permet de faire un lien entre la vaste opération de police qui s'est déroulé, mardi 20 dans la soirée, dans la ville frontalière de Comines, à cheval sur la France et la Belgique, et le vaste coup de filet dans la mouvance djihadiste perpétré par la police fédérale belge la semaine dernière.

Vers 17h45 à Comines, une trentaine d’habitations situées le long de la Grand-Rue (côté Belgique) ont été évacuées en urgence par les forces de l’ordre belge et française. Selon les premiers éléments recueillis sur les lieux, il s’agissait d’une  "importante opération" visant à "sécuriser " une maison pouvant servir de planque ou de cache d'armes. Au total, ce sont donc 82 personnes qui ont été priées de quitter leur habitation en toute hâte. Les forces de police sur place étaient lourdement armées et une équipe de démineurs belge était également présente sur les lieux. Les personnes évacuées ont pu rentrer chez elles vers 21h.

Le journal Nord-Eclair évoque, selon une source judiciaire belge, un lien entre cette opération et l’interpellation d’une personne, ce mardi après-midi, dans la métropole lilloise. Celle-ci aurait été en possession d’un pistolet-mitrailleur. C’est cette arrestation qui aurait conduit les policiers et les démineurs jusqu’à cette petite maison de Comines.

"Nous devons réunir tous les éléments auprès de différentes sources. Nous ne souhaitons pas communiquer actuellement car, en concertation avec le procureur du Roi, nous avons décidé de donner une information complète mercredi", a expliqué le substitut du procureur belge Frédéric Bariseau à la RTBF.

Du côté de la justice française, on s'est refusé à tout commentaire sur cette opération. Il pourrait s'agir non d'une opération anti-terroriste mais d'un coup de filet dans le milieu des trafiquants d'armes. Néanmoins, il faut noter que les deux milieux sont étroitement liés, le tireur de Montrouge et preneur d'otages de la porte de Vincennes, Amedy Coulibaly, avait acheté ses armes en Belgique.