Parricide : une jeune femme jugée pour avoir tué son père, "un tyran violent"

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La rédaction de France-Soir
Publié le 09 octobre 2018 - 09:21
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© LOIC VENANCE / AFP/Archives
Une jeune femme de 22 ans comparaît devant les assises de Nîmes, pour le meurtre de son père en 2016.
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Pour avoir tué son père, violent et manipulateur, une jeune femme de 22 ans est jugée depuis lundi à Nîmes. Elle encoure la réclusion criminelle à perpétuité.

Une jeune femme de 22 ans comparaît depuis lundi 8 devant les assises du Gard, à Nîmes, pour le meurtre de son père en 2016. Ce dernier était décrit comme "un tyran violent". Pour meurtre sur ascendant, la prévenue encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Selon l'enquête de personnalité, la jeune gemme aînée d’une fratrie de six enfants, non reconnue et non désirée par son père, était traitée comme "la bonniche" et souffre de "stress post-traumatique" après avoir grandi "sur le qui-vive dans une ambiance insupportable". Dès la petite enfance, elle a cherché à "s’interposer" face aux coups et menaces de morts que sa mère et ses frères et sœurs subissaient quotidiennement, explique le journal Sud-Ouest.

Lire aussi - Bas-Rhin: retrouvé nu et couvert de sang, il avoue avoir tué son père

Les faits avaient eu lieu à Beaucaire dans un contexte familial marqué par des violences et des menaces quasi-quotidienne. Le jour du drame, la prévenue avait été cherchée un pistolet et y avait introduit une balle sur ordre de son père le jour des faits. Estimant sa mère handicapée et ses frères menacés, elle avait ensuite tiré à courte distance sur son père. Mortellement touché, la victime, âgée de 41 ans, était décédé des suites d'une importante hémorragie.

Selon le rapport psychiatrique, la jeune femme était "abasourdie de voir du sang" à l'arrivée des secours et des forces de l'ordre et est "dans le déni" de la mort de son père, s'étonnant même qu'il "ne vienne pas l'engueuler". L'emprise psychologique que faisait peser le père violent sur sa fille aurait altéré son discernement.

Une thèse à laquelle n'adhère pas la famille paternelle. Cette dernière accuse la prévenue de mentir sur la nature violente de son père pour s’en sortir et "s’indigne par la voix de ses avocats de ne pas avoir été entendue lors de l’enquête de personnalité".

Dans une lettre à sa mère au cours de sa détention provisoire, la jeune femme estime que "la maison en fait c'était pire" que la détention, où elle n'avait été ni "frappée" ni "engueulée".  

Voir:

Corse: soupçonné de parricide, un jeune homme de 20 ans mis en examen pour "meurtre"

 

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