Philippines : le groupe terroriste Abou Sayyaf exécute par décapitation un second otage canadien

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 13 juin 2016 - 22:24
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Justin Trudeau Premier ministre Canada
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L’assassinat d’un deuxième otage canadien en moins de deux mois par le groupe terroriste Abou Sayyaf a été confirmé ce lundi par Ottawa.
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L’assassinat d’un deuxième otage canadien en moins de deux mois par le groupe terroriste Abou Sayyaf a été confirmé ce lundi par Ottawa. Il avait été enlevé en septembre dernier et le gouvernement canadien avait refusé de payer une rançon pour le récupérer.

Le groupe islamiste philippin Abou Sayyaf, qui entretient des liens avec l'organisation Etat islamique, a exécuté par décapitation un second otage canadien a annoncé ce lundi 13 le Premier ministre Justin Trudeau en réaffirmant la position du Canada de ne jamais payer de rançon.

"Je suis profondément attristé et indigné d'annoncer que nous avons des raisons de croire que Robert Hall, un citoyen canadien détenu en otage aux Philippines depuis le 21 septembre 2015, a été tué par ses ravisseurs", a déclaré à la télévision Justin Trudeau.

Fin avril, la tête d'un premier otage canadien, John Ridsdel, avait déjà été retrouvée devant une mairie de Jolo, une île montagneuse recouverte de jungle située à l'extrême Sud des Philippines, une place forte des islamistes d'Abou Sayyaf, un groupe terroriste dont les chefs ont prêté allégeance à Daech. Le groupe terroriste s'était particulièrement fait connaître dans les années 1990 dans le sud des Philippines, à coups d'attentats, d'enlèvements et de décapitations d'occidentaux. 

Robert Hall avait été enlevé le 21 septembre 2015, en même temps que John Ridsdel, ainsi que du manager norvégien d'un complexe hôtelier, Khartan Sekkingstad. Tous les trois ont été capturés à bord d'un yacht, sur l'île touristique de Samal, à des centaines de kilomètres des fiefs traditionnels d'Abou Sayyaf.

Mi-mai, le groupe Abou Sayyaf avait réclamé une rançon de 600 millions de pesos (11,4 millions d'euros) en fixant un ultimatum de quatre semaines. Cette exigence avait été faite par les otages Robert Hall et Kjartan Sekkingstad dans une nouvelle vidéo les montrant avec des vêtements orange dans un décor de jungle, encerclés par des hommes encagoulés et armés. Une exigence à laquelle avait refusé de se plier le gouvernement canadien, dépêchant aux Philippines des hommes des ses forces spéciales afin qu'ils collaborent avec les autorités de Manille pour tenter de libérer les otages.

"Le gouvernement du Canada ne versera pas, et ne peut pas verser, de rançons en échange d'otages à des groupes terroristes", a, une nouvelle fois, assuré Justin Trudeau. 

 

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