Tianjin : les autorités confirment la présence de cyanure en quantité astronomique

Alors que le bilan humain s’alourdit, les autorités ont déclaré, pour la première fois depuis la série d’explosions survenue mercredi 12 à Tianjin (Chine), avoir identifié des centaines de tonne de cyanure sur le site. Ce produit hautement toxique peut, dans certains cas, s’avérer mortel.

Après trois jours de silence, les autorités ont fini par lever le voile sur la nature des produits qui étaient entreposés sur le site lors de la série d’explosions survenue mercredi à Tianjin (Chine). Ils ont ainsi déclaré lors d’une conférence de presse avoir identifié, en deux endroits du site, du cyanure en quantité astronomique, un produit chimique hautement toxique. "D’après les estimations préliminaires, le volume atteignait plusieurs centaines de tonnes", a déclaré le général Shi Luze, chef d’état-major de la région militaire de Pékin, ravivant ainsi les craintes de contamination.

Si le gouvernement n’a pas encore précisé de quel type de cyanure il s’agissait, les médias chinois avaient déjà évoqué la présence de 700 tonnes de cyanure de sodium, un composant chimique dangereux voire mortel s’il est malencontreusement ingéré ou inhalé ou bien s'il entre en contact avec la peau. Face au risque de contamination, les autorités chinoises, qui ne cessent d'essayer de rassurer la population, ont fait venir sur place des spécialistes pour tenter de neutraliser cette matière dangereuse. Une équipe de 217 militaires spécialistes des armes nucléaires bactériologiques et chimiques a également été dépêchée sur les lieux.

Selon un dernier bilan communiqué ce dimanche par les autorités, 112 personnes ont trouvé la mort dans cette série d’explosions. Près de 100 personnes, dont 85 pompiers, manquent toujours à l’appel mais pourraient figurer parmi les 88 corps qui n’ont toujours pas été identifiés.

Depuis la catastrophe, les autorités chinoises tentent de minimiser la gravité de la catastrophe en censurant tout ce qui touche aux explosions. Ainsi, plusieurs centaines d’utilisateurs de réseaux sociaux, bloggeurs ou journalistes indépendants ont vu leurs comptes ou leurs articles supprimés, simplement pour avoir dénoncé le manque de transparence des autorités ou pour avoir évoqué la toxicité de l’air.

Les journaux et chaînes de télévisions chinoises ont désormais ordre de transmettre uniquement les informations de l’agence étatique Chine Nouvelle. D’après les autorités, l’air de Tianjin reste respirable malgré la présence de taux anormaux de certains polluants.