Toulouse : une bonne sœur accusée d'agressions sexuelles

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La rédaction de France-Soir
Publié le 21 janvier 2019 - 17:52
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Un prêtre accusé d’agression sexuelle sur une fille s'est suicidé dans son église à Rouen
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© SEBASTIEN BOZON / AFP/Archives
Une bonne sœur est accusée d'agressions sexuelles à Toulouse.
© SEBASTIEN BOZON / AFP/Archives
Une femme de 52 ans accuse son ancienne enseignante, une soeur de l'ordre dominicain, de l'avoir agressée sexuellement pendant un an, en 1981 à Toulouse. Cette dernière se livrait également à un harcèlement moral.

C'est une accusation extrêmement rare. Une sœur dominicaine est accusée d'agressions sexuelles par une femme de 52 ans alors qu'elle était adolescente et scolarisée en 4ème, au collège de l'Annonciation à Seilh, près de Toulouse (Haute-Garonne), il y a 38 ans.

Selon France 3, qui révèle l'information, la bonne sœur, âgée de 68 ans aujourd'hui et qui est à la retraite, habite non loin de sa victime présumée et "passe tous les jours sous sa fenêtre". Les faits ont eu lieu alors que la victime venait de redoubler sa 4e dans ce collège dominicain et était âgée de 14 ans.

Lire aussi - Au procès Barbarin, l'Église face aux souffrances des victimes d'un prêtre

"Cela duré tout au long de l’année scolaire, car j’y étais pensionnaire. Cela a commencé par des baisers, puis des caresses sur le corps, jusqu'à aller un peu plus loin au Vatican, lors d'un voyage scolaire", a fait savoir la quinquagénaire auprès de la chaîne de télévision.

Des agressions sexuelles physiques qui étaient accompagnées d'un harcèlement moral selon la victime. "Elle faisait le catéchisme et elle me désignait comme «le mal». Comme dans la parabole de «la mauvaise herbe et du bon grain». J’étais la «mauvaise herbe». Dans cette parabole, à la fin, elle (la mauvaise herbe) est brûlée. J’en faisais des cauchemars terribles", a-t-elle témoigné. Et d'ajouter: "Un jour, nous étions partis pour une retraite de trois jours. Elle a alors dit à nouveau à tout le monde que j’étais le 'mal' et donc qu’il y aurait une séance d’exorcisme. Je ne savais pas ce qu'était un exorcisme. Je ne comprenais pas parce que je n’étais pas méchante. Je ne me considérais pas comme mauvaise".

Interrogée par France 3, la religieuse a assuré "n'avoir rien à ne se reprocher". A noter toutefois qu'elle a envoyé un mail à son ancien élève pour lui demander "pardon".

"Pour l'Eglise, aider une victime c'est reconnaître les faits. Donc le mal qui a été accompli par l'un des leurs. D'ailleurs, j'ai écrit trois lettres au Pape, il ne m'a jamais répondu...", a souligné la victime présumée auprès de France 3. 

Voir:

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