Une mère lesbienne interdite d'accompagner son fils de 3 ans aux urgences

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La rédaction de France-Soir
Publié le 15 mars 2019 - 08:44
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Rentrée des classes à Caen, le 3 septembre 2018
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Discriminée par une infirmière des urgences, dimanche à Perpignan, une mère lesbienne n'a pas pu accompagner son fils de 3 ans à une consultation médicale. (Illustration)
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Une femme de 52 ans a déposé une main courante dimanche 10 mars contre le centre hospitalier de Perpignan après qu'une infirmière des urgences a refusé sa présence auprès de son fils de 3 ans sous prétexte qu'elle n'est pas "la vraie mère". L'enfant vit au sein d'une famille homoparentale.

Un couple de lesbiennes s'est rendu à la gendarmerie de Perpignan dimanche après-midi après qu'une infirmière a barré l'accès aux urgences pédiatriques à l'une d'elles, qui n'est pas la mère biologique de leur fils de 3 ans, mais dispose bien de l'autorité parentale.

Le fils de Céline -une femme de 52 ans, maman d'un petit garçon qu'elle élève donc au sein d'une famille homoparentale avec sa compagne, qui a mis au monde leur enfant- souffrait d'une inflammation. Raison pour laquelle les deux mamans sont allées aux urgences.

Au moment de la consultation par le médecin, la quinquagénaire assure que l'infirmière lui a dit: "Seule la vraie mère peut venir".

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"On avait pu rentrer ensemble dans une salle pour un premier examen avec l'infirmière, ça s'était bien passé. On est retournées ensuite dans la salle d'attente pour attendre le médecin et là, une petite dizaine de minutes après, l'infirmière est arrivée et nous a dit: «Seule la vraie mère peut venir». Ça a été un véritable choc, ça m'a cassé les jambes", a-t-elle confié sur le site Komitid.

Les deux mères ont été choquées que l'on puisse dire ça devant leur fils: "On a voulu éviter de faire un scandale, mais on ne dit pas ça devant le petit, c'est une épreuve pour lui".

En sortant de l'hôpital, le couple est allé à la gendarmerie pour déposer plainte et s'est senti écouté. Une main courante a finalement été déposée et envoyée en recommandé avec une lettre à la direction de l'hôpital dès le lendemain.

Accusé de discrimination homophobe, le centre hospitalier n'a pas encore réagi publiquement au scandale.

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