Victoria Marinova, la journaliste bulgare sauvagement violée et tuée
Elle a été tuée de "manière particulièrement violente". Le corps de Victoria Marinova a été retrouvé sans vie samedi 6 à Roussé, dans le nord de la Bulgarie. Cette journaliste d'investigation était à la tête d'une émission d'enquête et travaillait sur des faits de corruption.
Elle avait récemment interrogé les journalistes Dimitar Stoyanov, proche du site Wikileaks, et Attila Biro. Ces derniers ont depuis été arrêtés lors de leurs investigations sur la destruction de documents qui auraient potentiellement révélé les méfaits d'une entreprise de construction soupçonnée d'arnaques avec des fonds européens.
Pourtant, les autorités chargées de l'enquête concernant la mort de la présentatrice de TVN ne pensent pas que son décès soit lié à son travail.
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Avant d'être sauvagement étranglée Victoria Marinova aurait été violée selon l'agence Dnevnik, le procureur n'a cependant pas confirmé les faits. La trentenaire a été frappée à la tête et "son téléphone portable, ses clés de voiture, ses lunettes et une partie de ses vêtements ont disparu".
Selon Reporters sans frontières, les journalistes bulgares sont largement menacés et souffrent "de nombreuses formes de pression et d'intimidation". Ils sont été ainsi confrontés à des "oligarques exerçant un monopole médiatique et à des autorités soupçonnées de corruption et de liens avec le crime organisé".
Selon le classement RSF sur la liberté de la presse, la Bulgarie arrive à la 111e place (sur 180) et est ainsi, et de loin, le pire pays de l'Union Européenne. Dans l'UE, il s'agit du troisième meurtre d'un journaliste au cours des 12 derniers mois, après le Slovaque Jan Kuciak et la Maltaise Daphné Caruana Galizia.
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