Vol MH370 : les recherches au sol débutent à la Réunion

Des recherches terrestres de débris du vol MH370, disparu le 8 mars dernier, ont débuté ce lundi sur l’île de la Réunion. Cela après la découverte le 29 juillet dernier d’un morceau d’aile appartenant très probablement au Boeing mystérieusement disparu.

Depuis ce lundi matin 10 août, des membres d’associations de protection de l’environnement et du nettoyage du littoral arpentent les plages de Saint-André sur l’île de la Réunion. Ce n’est pas pour des questions écologiques, mais pour –peut-être– aider à résoudre l’énigme du vol MH370.

Cela fait maintenant cinq mois que le Boeing-777 de la Malaysian Airlines a disparu des écrans radars entre Kuala Lumpur (Malaisie) et Pékin (Chine). Le lieu de son crash n’a pu être établi avec certitude, et de nombreuses théories plus ou moins crédibles continuent de circuler et d’être étudiées.

C’est sur une plage de Saint-André qu’un fragment d’un appareil, très probablement du Boeing en question, a été retrouvé le 29 juillet dernier. Depuis, des moyens aériens et maritimes avaient été déployés par les autorités françaises afin de repérer d’éventuels autres morceaux de l'appareil.

Des recherches se déroulent donc également à terre depuis ce lundi. Une trentaine de personnes réparties en deux équipes scrutent à pied les quelques kilomètres de littoral qui bordent la commune de Saint-André.

Le morceau d’aile déjà retrouvé est actuellement expertisé à Toulouse afin de confirmer qu’il provient bien du MH370, ce que les autorités malaisiennes ont affirmé. Si pour les familles des victimes et des enquêteurs, cette dernière découverte est une nouvelle pièce d’un vaste puzzle, le mystère du crash reste entier.

Nul ne sait aujourd’hui pourquoi ce vol a dévié de sa route. Selon les autorités malaisiennes –très critiquées pour leur gestion de la catastrophe–, l’avion, à court de carburant, se serait finalement abîmé au large des côtes ouest de l’Australie.

Une autre version qui peut paraître paranoïaque, mais persistante, veut qu’il ait été détourné pour frapper la base américaine de Diego Garcia située entre la Malaisie et la Réunion. La découverte de débris sur l’île française ne peut cependant infirmer ou confirmer aucune des deux hypothèses. Si longtemps après la catastrophe, de tels indices semblent en effet bien minces.