Bronchiolite : Pfizer développe un "vaccin maternel" en dissimulant les risques pour le bébé

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France-Soir
Publié le 23 novembre 2023 - 14:50
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Le siège social de Pfizer France, à Paris (14e), le 5 novembre 2021
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F. Froger / D6 / FRANCESOIR
F. Froger / D6 / FRANCESOIR

Développé entre 2019 et 2023 afin de lutter contre la bronchiolite des nouveaux-nés, Pfizer a obtenu les autorisations de mise sur le marché pour son vaccin "Abrysvo". Une enquête de Blast, menée conjointement avec le British Medical Journal (BMJ), montre que le géant pharmaceutique a (encore ?) dissimulé les risques de son produit.

Le nouveau gagne-pain des laboratoires aura été de faire croire aux mamans que la bronchiolite est une catastrophe, alors que c'est une maladie respiratoire souvent bénigne pour les bébés français. Il s'agirait donc de se faire vacciner pour protéger son nouveau-né.

Je l'aime, je le protège

C'est là que le produit "Abrysvo" de Pfizer entre en jeu. La phase 2 de l’essai clinique a débuté en août 2019, la phase 3 en juin 2020. Comme le rapporte Blast, l’essai portait sur 14 763 personnes réparties dans plus de 400 centres de 18 pays. 45 % des volontaires sont Américaines, et c'est compréhensible, puisqu'il y avait 1 000 dollars à la clé.

Trois ans plus tard, en juin 2023, la Food and Drug Administration (FDA) autorise la vente du vaccin via une procédure accélérée, en conseillant aux femmes enceintes d'attendre au moins la 32e semaine de grossesse. Sur ses talons, l'EMA (Agence européenne des médicaments) décide quant à elle que la 24ᵉ semaine suffira. Le vaccin devrait être disponible en France dès l'hiver 2024.

Pas de bénéfices et beaucoup de risques

Le hic, c'est que le Dr Peter Selley a fouillé les essais cliniques de Pfizer et dévoilé la fraude. Non seulement le vaccin est moins performant que son fabricant peut l'assurer, mais il double les risques de prématurité. Or les naissances prématurées présentent de nombreux risques pour la santé des nourrissons, tels que le développement de virus... respiratoires. Aussi, les cas de jaunisses explosent chez les prématurés. "Toutes les données montrent que la mortalité des personnes nées prématurément reste plus élevée que la moyenne, tout au long de leur vie.", explique le chercheur.

Ces résultats, le laboratoire les a dissimulés en s'arrangeant avec la présentation des chiffres. Tout comme il a dénaturé les bénéfices sur la mortalité : "Le fabricant revendique un risque de VRS diminué de 82 % pour le bébé, précise Peter Selley, mais c’est un risque relatif. Si l’on calcule le risque absolu, on tourne autour de – 0,5 %."

Tout ceci est d'autant plus scandaleux qu'en février 2022, le laboratoire britannique GSK a été contraint d'arrêter ses essais cliniques pour un vaccin très similaire, justement parce qu'il présentait des risques... similaires. Déjà, on parlait de "naissances prématurées plus nombreuses dans le groupe recevant le vaccin, groupe où l’on relevait aussi un doublement des décès néonataux."

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