Mission Rosetta : le robot Philae s'est réveillé

En sommeil depuis près de sept mois, Philae a redonné signe de vie dans la nuit de samedi à dimanche. Le petit robot, qui s'était posé le 12 novembre dernier sur la comète Tchouri, avait été mis en sommeil, faute de batteries suffisantes.

Le contact n'est plus rompu. Le robot Philae, qui avait atterri sur la comète Tchouri à plus de 500 millions de kilomètres de la Terre il y a plus de six mois, a enfin donné signe de vie. Alors qu'il était en sommeil depuis novembre dernier, les scientifiques viennent de renouer le dialogue après de multiples tentatives. "La bonne nouvelle est arrivée dans le milieu de la nuit puisque Philae a répondu à nos sollicitations. On a eu environ 2 minutes de lien entre Rosetta et Philae et 40 secondes de données. Maintenant, il faut dépouiller tout cela, mais Philae est vivant", a expliqué Jean-Yves Le Gall, le président du Centre d'études spatiales (CNES).

Envoyé dans l'espace par l'Agence spatiale européenne, l'atterrisseur, passager durant plus de 10 ans de la sonde Rosetta, s'était retrouvé coincé entre deux falaises lorsqu'il a atterri, dans un lieu peu éclairé. S'il avait pu envoyer des photos et réaliser un forage, il s'était "assoupi" ne donnant plus signe de vie jusqu'à présent, faute de batteries suffisantes. 

Si le robot, équipé de panneaux solaires, devait attendre que la comète soit suffisamment proche du soleil pour pouvoir recharger ses batteries et donc reprendre du service, les experts du CNES ont cru plusieurs fois que les poussières avaient endommagé le robot ou bien que le froid, inférieur à moins 50 degrés, et le manque de lumière, avaient altéré ses capacités. Mais ce signal vient redonner espoir à tous les scientifiques en charge de la mission. Ravis d'avoir enfin de ses nouvelles, les scientifiques ont publié un post sur Twitter afin de partager la nouvelle: "Bonjour la Terre. Est-ce que vous m'entendez?", est-il notamment écrit. 

Désormais, après vérifications, les équipes scientifiques vont pouvoir recommencer à faire travailler ses instruments,  tenter de faire des prélèvements et faire marcher son laboratoire. Cette mission, initiée il y a 10 ans, doit permettre au final de comprendre la formation du système solaire.