La reconnaissance faciale de Clearview AI arrive dans les écoles
Le Royaume-Uni a suivi l’exemple de l'Italie, de l'Australie et de la France, en sanctionnant le géant de la reconnaissance faciale Clearview AI pour collecte illicite de données personnelles. Mais malgré sa réputation controversée et ses condamnations, l’entreprise américaine est en train de percer dans le secteur éducatif privé aux États-Unis, entre autres.
La reconnaissance faciale pour l'accès aux espaces physiques ou numériques
Clearview est progressivement adoptée par des entreprises privées dans le cadre de la validation de l’identité des utilisateurs, avec leur consentement. Pour cette offre à destination du secteur privé, seules les photos librement fournies par les utilisateurs sont analysées, et l'entreprise assure ne pas utiliser les données par la suite.
Le PDG de Clearview AI, Hoan Ton-That, a déclaré fin mai qu'une société américaine fournissant des services de sécurité aux écoles s'était inscrite pour bénéficier de l'offre à destination des entreprises, ainsi qu’une banque colombienne, qui est sur le point de déployer cette technologie dans le cadre de l’authentification client. Cité par le média spécialisé dans le numérique The Register, le PDG de Clearview affirmait le 25 mai que sa solution est valide, et pourrait permettre de prévenir le crime et la fraude financière.
Se passer de telles technologies pour une régulation plus respectueuse des libertés
Les détracteurs de cette technologie intrusive de reconnaissance faciale automatique rappellent que la base de données qui a été utilisée pour former le logiciel de Clearview comprenait des centaines de millions de photos téléchargées sans autorisation depuis les réseaux sociaux.
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Comme l'explique Nathan Freed Wessler, un avocat de l'Union américaine pour les libertés civiles, “les régulateurs doivent avoir le droit de forcer les entreprises à abandonner les algorithmes qui ont bénéficié et utilisé des données contestées”. Selon lui, pour accompagner la régulation de la reconnaissance faciale, boycotter les entreprises privées choisissant ce type de services "est un moyen de dissuasion important".
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