Intéressement : fin du forfait social pour les entreprises de moins de 250 salariés, annonce Macron
C'est l'un des points à retenir de son interview par Jean-Pierre Pernaut. Emmanuel Macron a annoncé ce jeudi 12 lors du JT de 13h sur TF1 un coup de pouce pour le pouvoir d'achat de salariés travaillant dans les entreprises de moins de 250 salariés. Le forfait social (contribution payée par les sociétés) sur l'intéressement pour les entreprises de moins de 250 salariés sera supprimé à compter du 1er janvier 2019, a annoncé le chef de l'Etat.
"Je veux retrouver le cœur de ce qu'est une entreprise. Tout le monde, quand ça va mieux, doit pouvoir en profiter", a-t-il expliqué. Et d'ajouter qu'au 1er janvier 2019, "il n'y aura plus de forfait social pour les entreprises de moins de 250 salariés qui distribueront de l'intéressement".
L'intéressement est un dispositif facultatif qui permet d'associer financièrement les salariés aux performances de leur entreprise. Son but est d'apporter une motivation supplémentaire aux employés pour accomplir les objectifs fixés par la société. Il présente un caractère aléatoire (le montant de la prime ne saurait être garanti) et est conclu pour une durée minimale de trois ans suite à un accord d'entreprise. Ladite prime est déjà exonérée de cotisations de Sécurité sociale, hors CSG-CRDS.
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En octobre dernier, Emmanuel Macron avait fait part, déjà sur TF1, de sa volonté de "réinventer" cette "belle invention gaulliste". "Je veux que les salariés aussi puissent avoir leur part de la réussite. Et donc je souhaite qu'on puisse revisiter cette belle invention gaulliste de l'intéressement et de la participation et je veux à cet égard qu'en 2018 on puisse avoir un vrai débat sur ce point", a-t-il expliqué. Et d'ajouter: "J'ai entendu les voix de toutes celles et ceux qui proposaient cela, je participe de cette philosophie et donc je souhaite aussi que nous ouvrions ce point parce que c'est une bonne chose".
Aussitôt faite cette annonce, Bruno Le Maire a réagit sur Europe 1 pour expliquer qu'une telle mesure va "coûte cher à l’État: 440 millions d’euros au total. C’est donc un effort très significatif en faveur de la rémunération du travail". Néanmoins, le ministre de l'Economie a fait savoir que Bercy avait déjà anticipé cette perte: "Ce coût sera intégralement financé par la réduction de niches fiscales dont bénéficient aujourd’hui certaines entreprises. Quelles niches fiscales, c’est en cours de définition mais toutes les entreprises peuvent être concernées".
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