Commando à la fac de Montpellier : prison avec sursis pour l'ex-doyen, six mois ferme pour le professeur

Auteur:
 
Par AFP - Montpellier
Publié le 02 juillet 2021 - 11:19
Image
Philippe Pétel, ex-doyen de la faculté de droit, arrive le 20 mai 2021 à son procès au tribunal correctionnel de Montpellier
Crédits
© Sylvain THOMAS / AFP/Archives
Philippe Pétel, ex-doyen de la faculté de droit, arrive le 20 mai 2021 à son procès au tribunal correctionnel de Montpellier
© Sylvain THOMAS / AFP/Archives

Poursuivis pour l'évacuation violente d'un amphithéâtre de la faculté de droit de Montpellier en 2018, l'ex-doyen Philippe Pétel a été condamné vendredi à 18 mois de prison avec sursis, et l'ex-professeur Jean-Luc Coronel, membre du commando, à six mois ferme.

L'épouse de M. Coronel, soupçonnée d'avoir recruté les autres membres du commando, a été condamnée à la même peine que son mari, une peine qu'elle devra comme lui exécuter à son domicile, sous surveillance électronique.

Martial Roudier, fils du fondateur du groupuscule identitaire de la Ligue du Midi, accusé d'avoir fait partie du commando, a quant à lui écopé de la peine la plus sévère avec un an de prison ferme. Trois autres exécutants, un ex-officier supérieur, un chômeur et un jouteur sétois, ont été condamnés à six mois de prison ferme, sous bracelet électronique.

M. Pétel, qui a admis lors du procès avoir "donné son aval", au coup de force, a également été condamné à deux ans de suspension de la fonction publique et M. Coronel à un an avec néanmoins l'obligation de travailler.

Les deux anciens professeurs de la prestigieuse faculté montpelliéraine ont "basculé du côté obscur de la force", avait estimé le procureur de Montpellier Fabrice Bélargent lors de ses réquisitions.

Il avait notamment réclamé des peines de 18 mois de prison avec sursis et 5 ans d'interdiction de toute fonction publique contre M. Pétel, et 10 mois de prison ferme éventuellement assortis d'une détention à domicile et cinq ans d'interdiction de la fonction publique contre M. Coronel.

Une dizaine d'étudiants et militants qui occupaient un amphithéâtre de la faculté de droit avaient été blessés dans la nuit du 22 au 23 mars 2018 par un commando dont certains membres étaient cagoulés et armés de planches et d'un pistolet à impulsions électriques. Les sept prévenus ont été reconnus coupables vendredi de violences volontaires en réunion et complicité.

Dénonçant une justice "partiale" et "bourgeoise", les victimes s'étaient désistées dès le début du procès.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Bezos
Jeff Bezos : le Lex Luthor de Seattle veut devenir le Dark Vador de l’univers
PORTRAIT CRACHE - S’il se fait plus discret que certains de ses compères milliardaires, Jeff Bezos n’en garde pas moins les mêmes manies, les mêmes penchants et surtou...
04 mai 2024 - 13:17
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.