Orly redémarre après un arrêt forcé de près de trois mois

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Par Sonia WOLF - Orly (France) (AFP)
Publié le 26 juin 2020 - 06:00
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Des avions de la compagnie Transavia sur le tarmac de l'aéroport d'Orly, le 24 juin 2020
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© STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
Des avions de la compagnie Transavia sur le tarmac de l'aéroport d'Orly, le 24 juin 2020
© STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

L'aéroport d'Orly a remis les moteurs vendredi avec le décollage d'un premier vol, à destination de Porto, après près de trois mois de léthargie sous le coup de massue infligé au transport aérien par le coronavirus.

Un avion de la compagnie low-cost Transavia a décollé à 06H25 marquant le retour dans le ciel des vols commerciaux de l'aéroport du sud de Paris qui avait été fermé le 31 mars au soir.

Avant de l'élancer sur la piste, l'appareil a été arrosé par les canons à eau des pompiers de l'aéroport lors d'une cérémonie dite de "water salute".

Depuis près de trois mois, tous les vols commerciaux au départ de la capitale étaient regroupés à Paris-Charles de Gaulle (CDG), au nord de Paris, pour rationaliser les coûts de fonctionnement.

Le redémarrage du trafic sera extrêmement lent, a déjà prévenu ADP. A l'image des prévisions de l'Association internationale du transport aérien (Iata), qui anticipe au niveau mondial la reprise d'abord sur les vols intérieurs, puis sur les vols continentaux et enfin sur les vols intercontinentaux, avec un trafic qui ne reviendra pas avant 2023 aux niveaux de 2019.

Vendredi à Orly, un peu plus de 70 mouvements d'avions sont prévus -contre une moyenne de 600 en temps normal- assurés par 8 compagnies (Air Caraïbes, Air Corsica, Air France, Amelia, Corsair, French Bee, Transavia et Wizzair).

Ces vols desserviront notamment la Corse, quelques pays de la zone Schengen et l'Outre-mer.

Environ 8.000 passagers sont attendus, soit moins de 10% du trafic habituel de 90.000 passagers en moyenne par jour sur cet aéroport.

Le nombre de mouvements devait grimper à 173 début juillet mais leur progression reste aléatoire, liée aux inconnues de l'ouverture ou non des frontières, notamment au Maghreb, et de l'évolution de la situation sanitaire.

- Réouverture partielle -

La réouverture de l'aéroport sera donc partielle. Tous les vols seront dans un premier temps regroupés à Orly 3, le terminal flambant neuf ouvert il y a un peu plus d'un an. Puis rouvriront progressivement Orly 4, 1 et 2.

En mai, le trafic s'est écroulé de 97,8% à CDG, avec seulement 200.000 passagers accueillis.

Pour redonner confiance aux passagers, compagnies aériennes et aéroports ont mis en place des mesures sanitaires pour éviter la propagation du coronavirus.

Plus de 7.000 affiches et autocollants pour marquer la distanciation physique ont été apposés à Orly, 150 distributeurs de gel et 137 plexiglas installés sur tous les comptoirs d'accueil, banques d'enregistrement et d'embarquement.

Une caméra thermique prend la température des voyageurs à l'arrivée pour détecter d'éventuels cas de contamination par le coronavirus.

Presque toutes les boutiques d'Orly 3 seront ouvertes dès vendredi, avec quelques exceptions comme un magasin de bonbons en libre service.

Des points d'encaissements mobiles seront déployés dans les magasins "duty free", les paniers en tissus ont été remplacés par des paniers métalliques pour pouvoir être désinfectés régulièrement, tout comme les testeurs à parfums.

Au niveau mondial, le trafic de passagers a atteint le fond en avril en plongeant de 94,3% (mesuré en kilomètres-passagers payants, ou RPK) par rapport à avril 2019, alors que les restrictions de voyages ont pratiquement interdit tout voyage aérien.

Selon l'Iata, la première semaine d’avril, les gouvernements dans 75% des marchés surveillés par l'organisation avaient complètement interdit l’entrée sur leur territoire, et 19% imposaient des restrictions limitées de voyage ou des exigences de quarantaine pour les arrivées internationales.

Une timide reprise s'est amorcée en mai (+30% de trafic par rapport à avril mais une baisse de 73% par rapport au même mois en 2019), grâce au redémarrage en Asie, aux Etats-Unis, au Japon et en Allemagne, essentiellement sur leurs marchés intérieurs.

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