Régionales : les leaders politiques battent la campagne à trois jours du scrutin

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Par Le service politique de l'AFP - Paris (AFP)
Publié le 17 juin 2021 - 04:02
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Thierry Mariani (RN) lors d'un débat télévisé à Aix en Provence le 16 juin 2021
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© Christophe SIMON / AFP
Thierry Mariani (RN) lors d'un débat télévisé à Aix en Provence le 16 juin 2021
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Embouteillage de poids lourds sur la route des régionales: de Marine Le Pen à Jean Castex, chefs de partis et têtes de l'exécutif se sont déployés dans toute la France pour un "super jeudi" de campagne électorale à trois jours du premier tour.

Deux régions à surveiller en particulier dimanche ont été ciblées par les grands fauves: les Hauts-de-France, où le patron de LR Christian Jacob est venu soutenir Xavier Bertrand, assurant avoir la même "niaque" qu'il y a cinq ans pour faire échec au Rassemblement national.

Opportunément, Emmanuel Macron a lui aussi fait étape dans cette région pour un déplacement sur le thème de la culture et de la lecture. Malgré les protestations des oppositions, le chef de l'Etat a assuré qu'il n'était pas venu pour "interférer dans cette campagne" mais seulement pour "faire (s)on travail" de président de la République.

Autre région stratégique, Provence-Alpes-Côte-d'Azur, où a déboulé la cheffe du RN, Marine Le Pen. Sans masque et lunettes noires sur le nez, elle a enchaîné visite d'un marché et conférence de presse aux côtés de sa tête de liste Thierry Mariani, "notre plus grande chance de victoire", qui serait une première historique pour le parti d'extrême droite.

Coiffant sa casquette de chef de la majorité, le Premier ministre Jean Castex a commencé, lui, à Epernay (Marne) un périple qui devait l'amener dans pas moins de trois régions. Objectif: mobiliser en vue d'un scrutin qui risque d'être compliqué pour le camp présidentiel et appeler les Français à se rendre aux urnes, alors que l'abstention s'annonce élevée.

A gauche, le patron du PS, Olivier Faure, a mis le cap sur Metz pour apporter son soutien à la liste (EELV-PS-PC) menée par l'écologiste Eliane Romani dans le Grand Est. "Eliane est écologiste, je suis socialiste. On a des différences, évidemment, mais on a su les mettre de côté pour bâtir ensemble ce projet", a expliqué à l'AFP le patron du PS.

- "Déchirure musculaire assurée" -

Le numéro un d'EELV et candidat en Ile-de-France, Julien Bayou, était dans la matinée à Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines, appuyé par Yannick Jadot, candidat potentiel des écolos pour 2022 ; les deux en ont notamment profité pour brocarder un projet de port multimodal.

Le leader LFI Jean-Luc Mélenchon, l'œil déjà braqué sur la présidentielle, s'est rendu aux Fonderies du Poitou dans la Vienne. Et le secrétaire national du PCF Fabien Roussel à Rennes.

Ce déploiement de force intervient dans la dernière ligne droite d'un scrutin qui servira de test grandeur nature à dix mois de la présidentielle. Et qui offre dès à présent un terrain d'affrontement aux différents candidats déclarés ou potentiels à l'Elysée.

Lors d'une conférence de presse à Toulon, Marine Le Pen a une nouvelle fois accusé le président LR Renaud Muselier d'être "la marionnette entre les mains de monsieur Macron".

Comme Xavier Bertrand, elle a aussi estimé que personne, "à moins d'être d'une naïveté infinie", ne pouvait croire que le chef de l'Etat n'était pas ouvertement en campagne.

Faux, a répondu le chef de l'Etat depuis les terres de l'ex-LR Xavier Bertrand, autre adversaire potentiel pour 2022. "Les régionales ne peuvent pas empêcher le gouvernement de travailler. Je n'interfère pas dans cette campagne. Je continue simplement mon travail pour la nation", a-t-il insisté en marge de ses échanges dans la Somme sur l'éducation et la lecture.

"Je ne veux pas le lui reprocher, moi-même je suis en campagne. Mais je lui demande qu'il assume", a souligné sur franceinfo Xavier Bertrand qui n'a pas croisé le chef de l'Etat jeudi.

Car il était lui-même sur le terrain, visitant une exploitation d'endives dans l'Oise aux côtés de Christian Jacob. Le président de LR, après avoir sillonné la France, a réservé son dernier déplacement à cette région aux enjeux multiples, M. Bertrand ayant conditionné sa candidature à l'Elysée à une réélection dans les Hauts-de-France.

"Je sais que beaucoup en ont marre, c'est l'abstention" mais "en politique il ne faut pas chercher à plaire à tout le monde. Le grand écart, c'est la déchirure musculaire assurée", a lancé M. Bertrand aux environ soixante personnes présentes.

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