Bayrou salue un "nouvel acte qui s'ouvre" avec le discours de Macron
Le président du Modem François Bayrou a salué mardi un "changement d'époque" et un "nouvel acte qui s'ouvre" avec l'allocution lundi soir d'Emmanuel Macron pour tenter de répondre à la crise des "gilets jaunes".
"Ce que le président de la République a dit est très important, c'est un nouvel acte qui s'ouvre, pas seulement du quinquennat, mais depuis 30 ans que couvent ces problèmes", a estimé sur franceinfo le maire de Pau, allié de M. Macron.
L'ancien ministre de la Justice a salué "l'affirmation du président de la République qui dit au fond: il n'y a pas de progrès économique possible sans justice sociale, si tous les citoyens ne se sentent pas concernés".
"Depuis le début, depuis le premier jour, j'ai défendu cette ligne qui est: pas de réforme sans justice", a souligné M. Bayrou, qui juge qu'Emmanuel Macron "a renoué hier soir avec l'inspiration profonde de sa campagne électorale" de 2017.
"C'est un changement d'époque (...) par rapport à des décennies dans lesquelles on a essayé d'éviter cette question de l'unité sociale du pays", a-t-il jugé.
Tout en rejetant toutes "querelles de personnes", M. Bayrou a reconnu une "différence de ligne très importante" avec le Premier ministre Édouard Philippe depuis le début du quinquennat.
"J'ai défendu une ligne politique depuis le premier jour qui a été la prise en compte des exigences et des attentes et des tensions sociales dans notre pays", a-t-il expliqué.
Interrogé sur une éventuelle ambition pour Matignon, M. Bayrou a répondu: "Je ne suis candidat à rien (...), cette ambition est absolument étrangère à mon esprit aujourd'hui".
"Il est très important que les choses s'apaisent et ça va être d'autant plus possible à mon avis, que l'opinion publique a entendu le président de la République", a estimé le président du Modem, pour qui "un mouvement que le soutien populaire pousse à arrêter, forcément, il va aller dans ce sens-là".
Le président du Modem a prôné aussi un peu de souplesse dans la règle des 3% de déficit. "On ne peut pas s'en affranchir, mais il y a des moments dans la vie où il faut faire des investissements pour que le futur devienne possible."
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