Centenaire de la bataille de Verdun (DIAPORAMA)

Auteur(s)
Maxime Macé
Publié le 18 février 2016 - 12:35
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Poilus tranchées assaut verdun
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©Archives/AFP
La France commémore le centenaire de la bataille de Verdun le 21 février.
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La France célèbre ce dimanche 21 le centenaire de la bataille de Verdun qui opposa les forces françaises et allemandes lors de la Première guerre mondiale. Lors de ce terrible affrontement, plus de 300.000 soldats des deux camps ont perdu la vie dans ces conditions effroyables.

Février 1916. La Première guerre mondiale dure déjà depuis deux ans et a fait des centaines de milliers de victimes. L'Allemagne et son alliée l'Autriche-Hongrie doivent se battre sur deux fronts, à l'Est contre la Russie tsariste et à l'Ouest contre la France, le Royaume-Uni et la Belgique. Sur ce dernier front, le Kaiser Guillaume-II souhaite repartir à l'offensive après l'échec de la première bataille de la Marne. Pour cela, il donne les pleins pouvoirs à son  fils, le Kronprinz Wilhelm, pour réaliser une percée décisive.

Du côté français, malgré les alertes répétées des officiers qui voient les troupes allemandes se regrouper devant Verdun et la vétusté des forts qui défendent la ville, l'état-major français et en particulier le maréchal Joffre, vainqueur de la Marne, croit que l'offensive allemande viendra de la Somme. Il se trompe lourdement.

Au petit matin du 21 février, des milliers de canons allemands écrasent les faibles défenses françaises sous un déluge de fer et d'acier, 80.000 obus vont tomber dans la même journée. Ainsi débute la plus longue (plus de 9 mois) et la plus meurtrière (plus de 300.000 morts) bataille de la guerre. Malgré la violence de l'assaut, les soldats français, les célèbres "Poilus", vont faire montre d'une résistance héroïque et malgré une défaite annoncée, ralentissent la progression allemande.

Rapidement, Joffre donne le commandement au général Philippe Pétain, encore inconnu du grand public, qui va rétablir la situation par ses talents de stratège. Il impose une discipline de fer et un renouvellement constant des effectifs qui défendent la ville de Verdun: la moitié de l'armée française y combattra, soit plus de 2.500.000 hommes. Un slogan apparaît dans les rangs des soldats français: "Ils ne passeront pas", tandis que Pétain redonne courage à ses troupes en leur promettant "On les aura".

Depuis Baudonvillers et Bar-le-Duc, une noria ininterrompue de camions est mise en action sur la route reliant Bar-le-Duc à Verdun, baptisée plus tard par Maurice Barrès la "Voie Sacrée".  Elle va permettre d’acheminer les premiers renforts, puis ravitailler le front et enfin renouveler les troupes régulièrement.

Si les Allemands sont conscients que leurs soldats s'enlisent sur les collines de Verdun et meurent par milliers, le Kaiser et son fils vont s'entêter à prendre la ville et le gouvernement français refusera toute forme de repli. Ces deux attitudes accentueront la tuerie qui se joue dans les tranchées. Les combats sont d'une violence absolue et entraînent leur cortège d’atrocités. On meurt sous les obus, sous les balles, on meurt asphyxié par les gaz de combat, transpercé par une baïonnette, on meurt au bord d’une tranchée ou noyé dans un trou d’obus, empêtré dans les fils de fers barbelés…

Aux attaques allemandes vont succéder les contre-offensives françaises pendant huit mois, grignotant petit à petit le terrain perdu au début de l'offensive. Le 21 décembre, les forts de Verdun perdus au début de la bataille sont repris, notamment ceux de Douaumont et de Vaux. A cette date, l'Allemagne va se contenter d'adopter une position défensive: la bataille de Verdun est gagnée, mais à quelle prix?

Après 10 mois d’atroces souffrances pour les deux camps, la bataille aura coûté aux Français 378.000 hommes (163.000 morts et plus de 215.000 blessés, souvent invalides) et aux Allemands 333.000 (143.000 morts et 190.000). Aucun des camps n'a progressé, ni emporté de résultat décisif pour la poursuite du conflit. La guerre durera encore deux ans de plus, jusqu'au 11 novembre 1918, et emportera 9 millions de civils et de militaires et fera près de 20 millions de blessés.

(Voir ci-dessous un diaporama de la bataille de Verdun).

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