Musée d'Orsay : splendeurs et misères de la prostitution (DIAPORAMA)

Auteur(s)
Maxime Macé
Publié le 29 septembre 2015 - 12:46
Mis à jour le 11 octobre 2015 - 14:59
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L'affiche de l'exposition Splendeur et misère.
Crédits
©Musée d'Orsay
L'exposition "Splendeur et misère" se tient jusqu'au 17 janvier prochain au musée d'Orsay.
©Musée d'Orsay
Femmes de petite vertu, bordels glauques et salons aristocratiques du XIXe siècle sont à l'honneur au musée d'Orsay à Paris. Pour la première fois, une exposition d'art est consacrée à la représentation artistique de la prostitution entre 1850 et 1910. Le visiteur pourra y admirer peintures, photographies et sculptures des maîtres de ce temps.

Le musée d'Orsay consacre pour la première fois, jusqu'au 17 janvier, une grande exposition à la prostitution et à l'image qu'elle renvoyait de la société entre 1850 et 1910. Les artistes français et étrangers, fascinés par les acteurs et les lieux de ce fait social, n'ont cessé de rechercher de nouveaux moyens picturaux pour en représenter réalités et fantasmes. On parcourt les salles dédiées à cette grande exposition sur le vice en passant de tableaux en photographies d'époque et en sculptures, le tout dans des pièces au ton rouge vif agrémentées de mobilier d'époque. Ambiance garantie.

Comme l'explique le catalogue, "loin de se cantonner à des lieux dédiés, la prostitution envahit l’espace public tout au long du XIXe siècle. Sur le boulevard, au théâtre ou à l’opéra, il est souvent difficile de distinguer les femmes honnêtes des femmes vénales". Et c'est cet état de fait qui a inspiré des peintres aussi divers et célèbres que Toulouse-Lautrec, Degas, Manet, Forian ou encore Picasso. Au total, ce sont 410 œuvres qui représentent la fièvre des bordels parisiens, le luxe des salons aristocratiques ou encore l'atmosphère froide des grands boulevards, alternant entre un réalisme froid et l'idéalisation des artistes pour un monde qui les fascine.

Dans l'imaginaire décadent du XIXe siècle, la prostituée et la femme en viennent à ne représenter qu'un seul et même être, menaçant et qui incarne tous les vices. Parmi les grandes œuvres exposées, on retrouve la célèbre Olympia d'Edouard Manet, courtisane majestueuse allongée nue sur un lit, la main sur le sexe, le regard franc. Ainsi, on passe du trottoir à l’aristocratie du vice. La créature est inspirée certes par la Vénus d'Urbino de Titien, mais avec quelques décalages qui vont créer le scandale. A ses pieds un chat noir, symbole du sexe féminin, créa à l'époque, une vaste polémique.

Selon le catalogue, c'est le poète (et critique d'art) Charles Baudelaire qui encourage le premier à peindre ce genre de demoiselles, représentant selon lui la vie moderne: "(elle) darde son regard sous son chapeau comme un portrait dans son cadre".

>"Splendeurs et misères", jusqu’au 17 janvier 2016, au musée d’Orsay, à Paris. Tarification/droit d'entrée à l’exposition et au musée: tarif unique 11 euros, tarif réduit 8,50 euros.

 

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