Hold-Up, la part infalsifiable

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Slobodan Despot pour FranceSoir
Publié le 17 novembre 2020 - 15:32
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Decyrptage : Sorti le 11 novembre en VOD, le documentaire Hold-Up de Pierre Barnérias a soulevé une polémique colossale. Déprogrammé sans explication par son hébergeur Vimeo, il est allé gonfler — en libre accès — l’affluence des plateformes alternatives comme Odysee. Tant le film lui-même que son accueil et son mode de diffusion marquent une rupture essentielle.

 

Les Anglo-Saxons appellent cela un game changer. L’irruption de Hold-Up dans le débat sur la pandémie change de fait la règle du jeu. La gestion de cette crise a donné lieu à des critiques dès les premiers jours. L’Incident, le livre récemment publié par Nicolas Lévine, un insider de l’administration française, donne un aperçu sidérant de la désinvolture avec laquelle les autorités françaises ont abordé la crise au printemps 2020. Le bricolage, les collusions, les conflits d’intérêts et les décisions contradictoires n’ont fait que s’aggraver depuis — sans que personne, étrangement, n’en réponde. Et sans que les médias leur demandent de comptes.

Dès février-mars, des personnalités du monde de la science, de la médecine, des sciences sociales ont exprimé çà et là leurs doutes ou leurs préoccupations face à la gestion pour le moins étrange de cette crise dans les pays occidentaux et aux dérives du pouvoir et de l’information qui en résultaient. Pierre Barnérias a donné une tribune à un grand nombre d’entre elles, dont certaines voix très difficiles à réfuter en débat frontal. Son film rassemble donc en un seul endroit l’essentiel des objections soulevées depuis mars 2020. Deux heures et demie de témoignages de médecins, de savants, de praticiens, de penseurs tissent le scénario d’une pandémie surgonflée, surexploitée, devenue prétexte à une dépossession tous azimuts: des peuples dépossédés de libertés, de moyens, de représentation politique, de voix et d’yeux pour comprendre ou maîtriser leur propre sort. Serions-nous confrontés à un coup d’État technologique, mené par les empires techno-financiers, dont les autorités du monde occidental, figées dans leur ineptie et leur corruption, apparaissent comme les dupes ou les complices, ou les deux à la fois? En fin de compte, se demande le réalisateur, tout ceci ne servirait-il pas un but: le passage au tout-numérique, à la monnaie dématérialisée et au gouvernement mondial?

 

Pourquoi ne les a-t-on pas entendus ailleurs?

La réaction hostile des médias de grand chemin mis en cause par le film est logique. Ainsi ont-ils réagi au documentaire de Paul Moreira sur l’Ukraine ou aux témoignages (écrits, dans un siècle précédent) de Peter Handke sur le mensonge de la guerre en Yougoslavie. Quand un récit alternatif fait irruption sur le marché, et qu’il paraît convaincant, les détenteurs du récit officiel surréagissent. Ils connaissent mieux que leur public la fragilité de leur construction et ses failles. Ils savent les taux de confiance désastreux dont l’opinion les gratifie, et qui baissent d’année en année. Ils mesurent en temps réel l’érosion de leur audience en direction des diverses plateformes de néojournalisme. Ils sont à cran. Ils bondissent des deux pieds sur leur chaise en voyant la moindre souris.

La réaction la plus sage face à Hold-Up eût été de laisser pisser le mérinos et les «complotistes», comme ils les appellent, se conforter entre eux. Plus élégamment encore, de reconnaître qu’au-delà des points de détail contestables, certaines contributions auraient dû trouver leur place dans n’importe quel canal d’information.

Car la première question que soulèvent ces témoignages, la plupart frappés au coin du bon sens, est: pourquoi ne les a-t-on pas entendus ailleurs? Pourquoi une scientifique de haut vol comme Alexandra Henrion-Caude, généticienne et ancienne directrice de recherche à l’INSERM, n’a-t-elle été interrogée que par TV-Libertés et par le réalisateur de Hold-Up? Pourquoi l’anthropologue de la santé Jean-Dominique Michel, parlant d’expérience (il a survécu au Covid du printemps en s’automédicant, le système de santé l’ayant laissé moisir sans secours), a-t-il été condamné par contumace dans les médias de service public de Suisse plutôt que d’y être invité à débattre? Les millions de vues de ses vidéos «amateur» n’auraient-elles pas été un bol d’air pour ces plateformes de plus en plus désaffectées par le public?

Par contraste, Hold-Up révèle la pauvreté et le huis clos du débat de grand public. Comment se fait-il qu’à la place de ces gens qui pensent, qui cherchent et qui s’interrogent, pratiquement tout le temps d’antenne soit occupé par de péremptoires semeurs de panique, souvent criblés de conflits d’intérêts, et qui ne font que légitimer sans preuve ni discussion les décisions les plus extrêmes des autorités? Sommes-nous soudain tombés en Union Soviétique, pour que le vrai débat social, philosophique et scientifique doive se faire malgré le système et non plus en son sein?

 

Un «best of» de la contestation

Depuis le début de cette crise, nous avons tous, probablement, éprouvé un problème de saturation avec les vidéos. Il y en a trop! On a sans doute produit cent fois plus d’heures de vidéo de toute forme et qualité pour contrer la gestion officielle du Covid et la «science» qui la sous-tend que pour la défendre. La surabondance de contestation tue la contestation, comme l’avaient bien compris les autorités soviétiques au temps de la Perestroïka. Pour ma part, on me recommande chaque jour, en temps de visionnage, davantage de vidéos «capitales» que la journée ne compte d’heures. Or j’ai observé que si je pouvais avoir le script de ces séquences, il me suffirait d’une heure ou deux pour faire le tri du substantiel et du secondaire ou pour évaluer les arguments. Le basculement de l’enquête et de l’argumentation du texte vers la vidéo est en soi un obstacle pour l’intelligence. Les esprits sont accaparés par des heures et des heures de préambules et de digressions. Vérifier le moindre dire prend un temps fou, et retrouver l’endroit exact d’une affirmation est très fastidieux. Les arguments sont simplifiés, le langage appauvri.

Mais du moment que la bascule est faite et que l’influence passe par l’image, Hold-Up est un vecteur redoutable. Voir toutes les interventions des protagonistes interviewés serait physiquement impossible. Ce film en propose une compilation, la substantificque moelle. L’ex-ministre de la santé Philippe Douste-Blazy, qui s’est soudainement désolidarisé du film, s’est notamment plaint de ce qu’on n’a retenu que quelques minutes sur deux heures d’enregistrement. Mais ces minutes sont une véritable flèche au curare! Ce film unifie une opposition éparse, anarchique, dont personne n’avait jusqu’ici un aperçu exact. On voit désormais qu’elle est multidisciplinaire, multinationale, multiforme, mais structurée.

Le reproche de longueur ne tient donc pas la route. Ces 160 minutes sont en fait un résumé-éclair de la problématique. En revanche, le film souffre de maladresses, d’approximations et d’irruptions inutiles de mauvais goût, comme cette figure animée du Corona avec sa voix perçante et ses sketches futiles qui ne fait que caricaturer le propos.

D’une manière générale, le message aurait été plus convaincant si l’on s’était arrêté aux constats plutôt que de vouloir esquisser une thèse avec un montage dramatisant. La sociologue Monique Pinçon-Charlot a beau dénoncer aujourd’hui le documentaire, ses propos sur le projet d’extermination (elle utilise le mot «holocauste» qu’elle regrette) visant à «éliminer la partie la plus pauvre de l’humanité, dont les riches n’ont plus besoin» sont compromettants pour elle comme pour le film. Il eût été beaucoup plus simple de citer les propos de Klaus Schwab, le cicérone du WEF de Davos, et de laisser le spectateur en tirer ses conclusions.

 

Une irrésistible soif de censure

Bien entendu, le film a été étiqueté «fake news» par les producteurs de fake news systémiques. A la guerre comme à la guerre, c’était attendu. Aux chiffres et sources des uns on oppose ceux des autres. Les personnalités ayant participé au film ou qui le soutiennent (comme Sophie Marceau) sont prises à partie. Une députée du Parti (LREM), hystérique, exige sur CNEWS sa censure et son éradication face à une journaliste qui lui rappelle qu’il existe quand même, encore, quelques restes de liberté d’expression(1).

Les réseaux sociaux se sont mis de la partie: sur Facebook, chaque allusion au film s’accompagne d’une mise en garde renvoyant sur les censeurs autorisés du Monde dans une boucle tautologique cocasse («Vous critiquez Le Monde? c’est fake news selon Le Monde!») Vimeo élimine sans crier gare un contenu pourtant commercialisé en VOD.

Bref, comme dit le proverbe balkanique, «les bons destriers soulèvent la poussière». Le système ne se serait pas mobilisé à ce point pour censurer ce film s’il ne contenait pas, outre ses défauts, quelques vérités malcommodes. Qu’y a-t-il donc dans Hold-Up qu’il faut à tout prix étouffer?

 

Le poids du témoignage humain

Dans la guerre des dogmes et des chiffres, le camp minoritaire part toujours perdant. Blaise Pascal, dans la première de ses Lettres à un Provincial (23 janvier 1656), rappelle avec ironie que le débat académique n’est pas décidé en fonction de qui tient le vrai et qui le faux, mais du nombre de docteurs qui soutiennent tel ou tel parti(2). Hold-Up contient inévitablement des affirmations sans preuves et des chiffres contestables — encore que la plupart d’entre eux sont puisés au sources mêmes des administrations, comme l’INSEE —, mais il véhicule surtout un apport infalsifiable. Qui n’est ni factuel ni médical.

Car le visionnage de Hold-Up peut être dangereux. Sa vérité ne tient pas tant dans les faits exposés que dans le ton, le bon sens et l’humanité de ceux qui les exposent. La comparaison avec les manières, les scansions lugubres et les faciès des défenseurs de la covidoctrine est inévitable et déstabilisante. Et le simple fait de mettre le nom juste sur leurs comportements — comme le fait Martine Wonner au sujet des accès de frénésie du ministre Véran lorsqu’on lui dit «chloroquine» — suffit à ouvrir les yeux.

Fondamentalement, Hold-Up s’insurge contre la reconstruction idéologique d’une réalité, en l’occurrence sanitaire, qui aurait pu et dû être gérée autrement dans le monde réel. Or les systèmes idéologiques, comme leur nom l’indique, reposent sur la logique d’une idée. Les mots créent la réalité. Lorsque quelqu’un perturbe cette nomenclature en appelant les choses par leur nom, l’hypnose s’écroule et il ne reste pour soutenir l’édifice que l’outil de la coercition, bien plus coûteux.

C’est pourquoi les systèmes totalitaires, toujours fondés sur la «science», n’ont pourtant jamais été réfutés par des preuves scientifiques, mais toujours par des témoignages humains. Une journée d’Ivan Denissovitch, de Soljénitsyne, ou Le Zéro et l’Infini de Koestler, n’ont aucune valeur documentaire ou historique. Aujourd’hui, les vigiles du Parti les étiquetteraient comme fake news. Mais ils ont ouvert les yeux — et le cœur — de millions de gens sur la réalité concrète, psychologique, spirituelle, de la condition totalitaire parce qu’ils leur ont permis d’éprouver cette horreur de l’intérieur. Parce qu’ils ont activé l’empathie. Parce qu’ils ont rétabli la vision juste en remettant les mots à leur place. La masse ne sait pas qu’elle vit dans la tromperie tant qu’on ne le lui dit pas. C’est la parabole des habits neufs du roi: il faut qu’un innocent désigne le mensonge pour que la multitude cesse de le considérer comme normal.

 

La scène peut-être la plus «éclairante», de ce point de vue, est ce passage où l’on montre à une sage-femme un discours de l’omniprésent transhumaniste, le Dr Laurent Alexandre, parlant de l’«âge d’or» qui vient pour les «intellectuels», les winners, les «dieux», par opposition aux «inutiles», aux losers à la masse humaine larguée par la révolution technologique. «Je pense que Hitler ne disait pas les choses aussi directement», conclut Nathalie Derivaux, effarée. En un mot, l’élite dirigeante s’arroge un droit de vie et de mort sur les esclaves attardés. Comme elle dit, «c’est absolument effrayant», et pourtant cela a pignon sur rue. C’est enseigné aux futurs cadres! Et soudain, certains mots qu’on emploie par automatisme retrouvent tout le poids d’horreur qu’ils avaient perdu. Ainsi l’«espérance de vie résiduelle» des aînés dans les asiles, décimés par cette pandémie et par l’euthanasie tacite.

 

Le point de rupture

C’est là que se trouve le potentiel subversif essentiel de ce film, et il est infalsifiable. Car il réintroduit un regard éthique et humain là où il n’y aurait dû y avoir que des critères de gestion et des instincts élémentaires de conservation.

Hold-Up, avec ses exagérations, ses caricatures, sa thèse qui n’est que le reflet critique de ce que les technocrates de Davos, de la Silicon Valley ou de la Sberbank affirment publiquement, est à ranger dans cette catégorie-là: c’est un témoignage moral. La réaction même du système, avec son stupide et brutal réflexe de censure, ne fait pas que lui donner raison («la crise est un alibi de la dictature, CQFD»). Elle lui octroie ses palmes de samizdat.

Voilà donc en quoi tient la rupture initiée par Hold-Up.

 

A) Ce film est le premier vrai samizdat occidental. L’opposition y trouve un front et des visages — et surtout, elle est désignée comme telle, avant tout par ses adversaires. L’illusion d’une société ouverte et démocratique tombe. Ces histoires de dissidence, de réseaux secrets et d’opposition tacite que les Occidentaux consommaient comme une série TV pour se faire agréablement peur, ils savent désormais qu’elles sont devenues leur réalité. Et que, à l’inverse, les rites démocratiques qu’on continue de pratiquer sont un théâtre sédatif.

B) Grâce à la censure des canaux officiels, les réseaux d’information alternative se mettent en place et des millions de citoyens découvrent leur existence. Sur la plateforme Odysee, Hold-Up circule déjà en de nombreuses copies. Si celle-ci est fermée, il sera mis en ligne ailleurs ou distribué via les messageries. Il est aussi stupide de prétendre l’arrêter que de faire croire au peuple que le nuage de Tchernobyl, en 1986, s’est arrêté aux frontières de la France. Vous avez voulu déifier un virus, vous avez appris au peuple les vertus de la viralité!

C) Hold-Up est une production professionnelle, réalisée par un vieux routier du reportage. Elle émane du système — et le système, par son rejet épidermique, s’est discrédité lui-même. Par la stupidité de sa réaction, il lui a assuré une publicité inespérée auprès de millions de spectateurs, comme s’il avait inconsciemment fait exprès (comme ces journalistes soviétiques qui surjouaient jusqu’à la bouffonnerie leur dénonciation des dissidents, avec un clin d’œil subliminal). Ceux qui, intrigués, y iront voir, ne trouveront rien des «thèses dangereuses» ni des «falsifications» qu’on leur annonce, mais un panel de personnes sensées et courageuses qui ont mis leur réputation sociale et leur carrière en jeu en venant y témoigner. Ils redistribueront le film autour d’eux.

Pour le moment, nous assistons à l’édification d’un cordon sanitaire autour de ce documentaire et à la culpabilisation de ceux qui y ont participé ou qui le diffusent. C’est normal. Lorsqu’un pourcentage significatif de la population française aura vu ce témoignage, l’«Absurdistan autoritaire» actuel (Die Zeit) ne pourra plus être maintenu que par un pur dispositif policier. Ce sera une victoire à la Pyrrhus qui précipitera la ruine d’un système déjà discrédité. C’est pourquoi il est vital de creuser des tranchées profondes, afin que la seule évocation de ce titre suscite des conflits et des ruptures personnelles. Cela encore fait partie de la stratégie du pire esquissée par le film.

Lien permanent du film: (Ce lien de redirection renvoie à URL proposant une version visible du film. Sa cible pourra être mise à jour en fonction des circonstances.)

 

Notes

Il n’a pas fallu longtemps au réalisateur pour découvrir l’épais conflit d’intérêts de cette censeuse (censoresse?) hystérique, Ilona Cicurel. Ne pas manquer la réaction excédée de Pierre Barnérias sur RMC.

Les Provinciales de Pascal, malgré leur thématique religieuse aujourd’hui pratiquement inaccessible, restent un monument de la lutte contre l’abus de pouvoir intellectuel, en l’occurrence celui des Jésuites. Elles restent d’une brûlante actualité.

Article de Slobodan Despot paru dans la rubrique «Le Bruit du Temps» de l’Antipresse n° 259 du 15/11/2020.

 

A propos de l’auteur : Slobodan Despot est né le 24 juillet 1967 Sremska Mitrovica (Serbie).  Il est éditeur et écrivain suisse. Il est le cofondateur et le directeur des éditions Xenia.

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