Grèce : nouveaux débrayages avant le vote de mesures demandées par les créanciers
La Grèce était touchée lundi par une vague de débrayages, notamment dans les transports, avant le vote prévu dans la soirée de réformes réclamées par les créanciers, dont une restreignant le droit de grève.
A Athènes, tous les transports publics étaient à l'arrêt pour 24H, provoquant des embouteillages monstres dans les rues, comme cela avait déjà été le cas vendredi pour cause de grève du métro.
Les trains étaient aussi à l'arrêt, tandis qu'un débrayage en début d'après-midi des aiguilleurs du ciel doit entrainer des perturbations du trafic aérien.
Les fonctionnaires ont de leur côté été appelés à cesser le travail à partir de midi par leur influent syndicat, Adedy.
Ce dernier a appelé à une manifestation dans le centre d'Athènes à la mi-journée, avant d'autres cortèges syndicaux dans l'après-midi.
La mobilisation répond à l'adoption prévue dans la soirée d'un nouveau train de mesures réclamé au pays surendetté par ses créanciers, UE et FMI, pour lui débloquer une nouvelle tranche de prêts.
La disposition la plus contestée durcit les conditions pour lancer une grève, alors que le pays a connu une cinquantaine de grèves générales depuis le début, en 2010, de la crise et des cures d'austérité prescrites par les bailleurs de fonds.
Après le vote, le pays attend des ministres européens des Finances qu'ils donnent le 22 janvier leur feu vert au déblocage de la nouvelle perfusion, chiffrée à 4,5 milliards d'euros par le ministère des Finances.
Le dernier accord de prêts au pays expire en août prochain, date à partir de laquelle la Grèce compte pouvoir se refinancer seule sur les marchés, dont l'accès lui avait été barré il y a neuf ans.
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