Il faut connaître toute l'histoire américaine, "le bien comme le mal", dit Biden
![Le président américain Joe Biden entouré de plusieurs élus et militants afro-américains devant le](/sites/default/files/styles/max_1300x1300/public/afp-image/2023-03/90aa9b152c11e2a4d2122e8c58f0cf7241b18cbf.jpg?itok=TIpf8A8r)
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Joe Biden a insisté dimanche sur l'importance de connaître l'histoire américaine dans son intégralité, "le bien comme le mal", en commémorant la répression brutale il y a 58 ans d'une marche pour les droits civiques.
"L'histoire importe", a lancé le président démocrate lors d'un discours devant le pont Edmund Pettus à Selma, dans l'Etat d'Alabama (sud), où des centaines de militants pacifistes ont été violemment réprimés par la police le 7 mars 1965.
Ce "dimanche sanglant" avait traumatisé les États-Unis et avait abouti quelques mois plus tard au Voting Rights Act, une loi fédérale garantissant l'accès au droit de vote pour tous.
Ces manifestants "ont forcé l'Amérique à faire face à la vérité et à agir", a déclaré Joe Biden en accusant l'opposition de vouloir, aujourd'hui, "dissimuler la vérité" historique.
"On ne peut pas choisir d'apprendre que ce que l'on veut savoir", a-t-il lancé, alors qu'un débat fait rage sur l'enseignement du passé esclavagiste et ségrégationniste dans les écoles du pays. "On doit tout savoir, le bien comme le mal", a-t-il martelé.
Plusieurs États conservateurs ont adopté depuis 2020 des lois pour interdire d'enseigner la "théorie critique de la race", un concept universitaire devenu une formule attrape-tout pour les programmes de sensibilisation au racisme.
Le gouverneur de Floride Ron de Santis, qui nourrit des ambitions présidentielles, a défendu récemment l'interdiction d'un cours au lycée sur l'histoire afro-américaine, accusé d'"endoctriner" les jeunes.
Dans son discours, Joe Biden a également appelé à rester "vigilant" sur le droit de vote menacé selon lui par la Cour suprême, qui a en partie détricoté le Voting Rights Act, ainsi que par des "dizaines de lois" restrictives adoptées dans les États conservateurs.
Le président de 80 ans, dont la carrière politique a reposé en grande partie sur le soutien des électeurs afro-américains, a exhorté le Congrès à adopter une grande réforme électorale, bloquée par les élus républicains. Sans grande chance d'être entendu.
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