Anti-vax ? Combien de Français ont-ils été vaccinés de force ?

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Pierre Lécot, pour FranceSoir
Publié le 18 décembre 2022 - 16:30
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Vaccin
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AFP
"Ils réécrivent l’histoire en faisant semblant de croire que les Français voulaient se faire vacciner : ils y ont été contraints."
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TRIBUNE - L’échec cuisant de la quatrième dose est difficile à digérer pour les pouvoirs publics et les prêcheurs de l’apocalypse. La situation se crispe autour du retour des soignants non-vaccinés. La stratégie actuelle du gouvernement et de ses alliés est de faire croire que les non-vaccinés, les “anti-vax” comme ils aiment les appeler, sont une ridicule minorité de la population. Ils réécrivent l’histoire en faisant semblant de croire que les Français voulaient se faire vacciner. Ils y ont été contraints. C’est le passe vaccinal qui a forcé la main aux Français. Il n’a jamais été question de choix libre et éclairé. Les Français ont toujours été méfiants, certains se rappelant très bien de l’arnaque H1N1, d'autres ne voyant pas d’intérêt à prendre un risque vaccinal alors qu’ils n’avaient aucun risque concernant la dite maladie. Le bilan est bien celui d’une population contrainte derrière laquelle fait semblant de se cacher le gouvernement pour ne pas avoir à répondre de ce qu’il a causé. Explications en vidéo ici.

Qui sont les antivax qui n’ont pas leurs quatre doses ?

Presque personne ne veut de la quatrième dose. Une minorité de Français a, pour le moment, accepté de la recevoir. C’est étrange puisque selon le gouvernement et les médias, nous vivons dans le “pays de Pasteur”. Le gouvernement continue de refuser de réintégrer les personnels suspendus non-vaccinés, faisant croire qu’ils sont marginaux, fous, et que l’écrasante majorité des soignants plébiscite le vaccin. Rappelons que plusieurs milliers de suspendus sont sans aucun revenu ni droit de travailler depuis plus d’un an et trois mois. Comment se fait-il que plus de huit mois après l’ouverture de la quatrième dose aux plus âgés, seulement huit millions de doses ont été distribuées ? Est-ce un simple oubli, ou finalement, lorsqu’ils n’y sont pas obligés, les Français ne se vaccinent tout simplement pas ?

Selon Antoine Flahault, prédicateur de l’apocalypse en chef, qui avait déjà prévu la fin du monde lors de la “pandémie” H1N1 (dont le rapport du Sénat de l’époque conclut qu’il ne s’agissait que d’une vaste escroquerie), les “antivax”, les non-vaccinés, ne représentent qu'une personne sur 1000 !

Même le ministère de la Santé n’ose pas aller aussi loin. Antoine Flahault ose tout depuis plus de 10 ans, et c’est à ça qu’on l’a toujours reconnu.

Selon VaccinTracker, le site de Guillaume Rozier plébiscité par le ministère de la Santé, 93% de la population française éligible à la vaccination, de 12 ans ou plus, a reçu deux doses de vaccins. Cela fait donc au moins 7% de résistants, ou d’anti-vax selon Antoine Flahault, soit 70 personnes sur 1000, et non pas 1 sur 1 000. Antoine Flahault se trompe donc d’un facteur de 70, ce qui est un bon score pour lui finalement.

De surcroît, nous avons montré dans une vidéo précédente que les non-vaccinés sont en fait bien plus nombreux que ce petit 7%. Le ministère de la Santé vient d’avouer dans une étude que ses estimations du nombre de non-vaccinés sont complètement fausses. Elles sont basées sur un calcul non homogène entre le numérateur (le nombre de vaccinés enregistrés à l’assurance maladie) et le dénominateur (la population résidente calculée par l’INSEE). Le seul calcul homogène à la disposition du ministère de la Santé montre 14% de non-vaccinés dans la population des plus de 20 ans. C’est deux fois plus. Avec, de surcroît, près de 30% de non-vaccinés chez les 20-30 ans. Et encore, sans enlever tous ceux qui ont préféré vacciner l’évier et qui sont donc faussement enregistrés dans les bases.

Aujourd’hui, toujours selon VaccinTracker, seulement 13% de la population française éligible a accepté de recevoir ses quatre doses. Chez les moins de 40 ans, le ministère annonce moins de 3% de vaccinés. Nous vivons donc au milieu de 87% d’anti-vax, même 97% chez les moins de 40 ans, planquez-vous, la mort est au coin de la rue !

Qui avait vraiment envie de se faire vacciner ?

Personne ne veut de la quatrième dose. C’est un fait. Le savoir nous permet de nous demander si les Français avaient vraiment envie de faire leurs doses précédentes ou s’ils y ont été forcés. En fait, tout le monde le sait puisque la mise en place de toutes les mesures de coercition avaient pour but de forcer la vaccination. C’est écrit noir sur blanc par le Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale. Nous pouvons d’ailleurs mesurer les réticences des Français face à la vaccination contre la Covid-19 grâce à l’enquête Epicov menée conjointement par l’Inserm et la Drees, avec l’appui de l’Insee. Plus particulièrement, l’enquête sur “Les spécificités sociales de l'hostilité à la vaccination contre le Covid-19 en France” évalue à quel point les Français ne désiraient pas de cette vaccination fin 2020. En effet, sur les 85 000 personnes interrogées, seules 33% répondaient “Oui, probablement” à la question leur demandant s’ils comptaient se faire vacciner. Répondre “Oui probablement” n’est pas une adhésion sans condition. Cela n’engage pas totalement le répondant sur sa décision finale. En ajoutant les “Oui, peut-être”, on obtient 60% de réponses positives, mais très prudentes. Et encore, les auteurs de l’étude déclarent avoir “choisi de ne pas inclure les personnes testées positives au Covid-19 et dont l'intention de se faire vacciner pourrait être influencée par ce fait”. 

En effet, les personnes testées positives n’ont aucune raison de vouloir se faire vacciner puisque, précisément, la théorie vaccinale se base sur le principe d’immunité. On note que les auteurs annoncent avoir 4 000 personnes ayant un test positif, mais en enlèvent 15 000 de l’échantillon sans explication. Il y a une disparition assez brutale des répondants qui pose question. On obtient au final 60% de réponses faiblement positives sur un échantillon volontairement tronqué de la population. Les différents choix des auteurs ont quand même exclu plus de 20 000 répondants, soit plus de 20% de l’échantillon. C’est beaucoup. Normalement, dans une étude sans biais, les auteurs devraient publier les résultats de la population exclue. Ici, tout laisse à penser que cette population n’a pas répondu comme en avait envie le ministère.

Concernant le profil de ceux qui déclarent ne pas vouloir se faire vacciner contre la Covid-19, ceux qui seront appelés les “anti-vax” on retrouve surtout les jeunes. Les moins de 35 ans sont bien plus nombreux à être fermement opposés à cette vaccination que les plus de 65 ans. C’est tout à fait normal puisqu’il n’y a pas la moindre trace statistique d’un quelconque événement sanitaire en France pour les moins de 65 ans. Sur ce graphique construit à partir des données de décès et de population disponibles sur Eurostat, on représente le nombre de décès standardisé par âge en France depuis 1998. On peut voir que l’année 2020 de la grande pandémie mortelle de Covid-19 est finalement au même niveau que 2015, et pour les moins de 65 ans représentés en bleu clair, absolument aucun événement n’est décelable. Il n’y a donc aucune raison pour les moins de 65 ans de vouloir se protéger de quelque chose. Les jeunes ont juste un minimum de bon sens.

Nous avons rappelé plus haut le mensonge du ministère de la Santé sur le nombre de non-vaccinés. Dans l’étude de la Dress qui a révélé la supercherie, la source qui annonce 14% de non-vaccinés est la seule qui montre que les jeunes sont moins vaccinés que les vieux. Les autres sources annoncent l’inverse. Cette étude d’Epicov confirme une fois de plus ce que nous avons montré : les jeunes n’avaient pas envie de se faire vacciner. Le plus logique est qu’ils sont moins vaccinés que les autres et donc que les données du ministère de la Santé ont toujours été fausses : il y a au moins deux fois plus de non vaccinés dans la population que ce que prétend le ministère de la Santé. Dans la vidéo dédiée, je vous montre que cela implique que tous les calculs concernant la soi-disant efficacité vaccinale sont faux, puisque pour calculer l’efficacité vaccinale, il faut évaluer correctement le nombre de non-vaccinés dans la population.

L’étude montre également que ce sont les plus diplômés et les plus riches qui sont les moins opposés à la vaccination anti-Covid-19. Il est tout à fait normal que les gagnants du système soient les plus enclins à obéir au gouvernement. Quand on est bien adapté, qu’on a réussi ses études et qu’on gagne plein d’argent, on a plutôt tendance à penser que le gouvernement nous veut du bien puisque jusqu’ici, ça fonctionne. C’est évidemment l’inverse pour tous les laissés pour compte. Ce n’est pas une marque d'intelligence, mais de confiance dans le système.

Le portrait des favorables à la vaccination se termine avec les derniers indicateurs : ils ont des comorbidités, peur de tomber malade et confiance dans l’action du gouvernement. Il est finalement normal d’avoir l’impression de vivre une caricature de société, puisque c’est bien ce qui se passe. Nous vivons au rythme des pétochards : de trop nombreux baby-boomers en surpoids et sous médicaments, passent leur retraite devant la télé, ont peur de passer l’arme à gauche à la moindre alerte et se réfugient volontiers derrière le totalitarisme sanitaire. Il va falloir prendre son mal en patience, ils seront majoritaires aux urnes pendant encore 20 ans.

Il y a une dernière catégorie de personnes qui ne veulent pas de la vaccination anti-Covid-19 et qui embête beaucoup les auteurs de l’étude puisqu’ils y consacrent un quart de toute leur analyse : les femmes. Les femmes sont vraiment plus réticentes que les hommes à se vacciner contre la Covid-19 et tout particulièrement celles qui ont des enfants. Les auteurs défendent alors plusieurs hypothèses pour expliquer ce phénomène, et notamment : “La première hypothèse était que le vaccin contre le Covid-19 pourrait constituer une menace pour les projets de maternité.” On apprend alors que les femmes savent très bien qu’elles risquent d’avoir des problèmes menstruels à la suite d’une vaccination. Elles savent que cela peut les rendre malades, et que la maladie a des impacts sur la fertilité. En l'occurrence, à la suite des campagnes de vaccination anti-Covid-19, de nombreuses femmes ont connu des problèmes de cycle menstruel. Le collectif “Où est mon cycle” a justement vu le jour pour permettre aux nombreuses femmes concernées d’oser s’exprimer à ce sujet. Ce collectif dénigré par la presse et taxé “d’anti-vax” par le journal Libération notamment, a fini par se voir ouvrir les portes de l’ANSM qui n’a pu qu’avouer timidement l’ampleur du phénomène. Les femmes sont donc de dangereuses “anti-vax”, tout particulièrement les jeunes, puisqu’elles refusent de prendre le risque d’avoir des problèmes de fertilité en se vaccinant contre une maladie donc il n’existe aucune trace de problème grave dans les statistiques les concernant.

Les deux autres hypothèses ne sont pas révélatrices de ce que pensent les femmes, mais plutôt de ce que pensent les auteurs de l’étude. On peut lire : “La seconde explication pourrait être trouvée dans le rapport que les femmes entretiennent avec leur rôle social d'aidante au sein de la famille”. Autrement dit, les femmes sont des mères-poules qui refusent de confier leurs enfants aux bons soins des médecins qui savent mieux qu’elles ce qu’il faut pour leur enfant. Encore mieux : “La plus grande propension des hommes au vaccin contre le Covid-19 pourrait aussi être le résultat d'une plus grande acceptation des innovations technologiques en génétique”. Les femmes seraient donc des rétrogrades qui “ne croient pas en la science”. Probablement trop occupées à faire le ménage pour profiter des fabuleuses innovations technologiques.

Nous proposons une autre explication plus simple : comme les femmes s’occupent plus des enfants que les hommes (c’est d’ailleurs ce que disent les auteurs), elles ont été plus souvent confrontées que les hommes aux effets indésirables des vaccins sur leurs enfants. Même si les gouvernements font semblant de croire qu’il n’y a jamais aucun problème, l’histoire de la vaccination est très loin d’être toute rose, en particulier dans le cas de vaccinations de masse.

Combien ont couru à la vaccination ?

Le site Géodes nous permet de savoir qui s’est fait forcer la main par le gouvernement. Il suffit de regarder qui n’y est pas allé avant de se faire menacer. Au 29 avril 2021,au moment où est annoncée l’arrivée d’un passeport sanitaire, seuls 645 000 jeunes de 30-39 ans ont reçu une première dose. Bien moins de 10% de cette population en fait. Il s'agit des jeunes considérés comme ayant des comorbidités.

Le gouvernement sait déjà que la menace du passe sanitaire est nécessaire pour réussir à vacciner les jeunes. L'annonce du passe sanitaire est donc faite juste avant l'ouverture de la vaccination aux jeunes qui a lieu le 12 mai 2021. Ce passe sanitaire limité aux grands rassemblements suffit à faire céder une petite moitié des jeunes. On observe que la vitesse de la vaccination commence à baisser à l’été. À ce moment-là, le gouvernement sait que sa stratégie ne va pas complètement fonctionner. C’est finalement l’annonce du passe sanitaire intégral le 12 juillet 2021 qui va permettre au gouvernement de forcer la main à une grande partie des jeunes manquants. On rappelle que selon la Drees, ces estimations sont fausses. Il y a moins de vrais vaccinés que cela, mais elles permettent de comprendre qu’il ne s’agit pas d’un choix libre et éclairé.

Pour la dose de rappel, c’est encore pire. Au 22 novembre, seulement 100 000 jeunes de 30 à 39 ans ont donné leur bras à la science. La Haute Autorité de santé recommande alors à tous les Français de faire leur troisième dose. Il est décidé que les passes sanitaires arrivent à expiration six mois après la seconde dose, forçant la main à tous ceux qui en ont besoin. Cette fois, il n’y a plus que cinq millions d'enregistrements alors que huit millions ont reçu deux doses. C’est étrange de voir autant de personnes éviter une vaccination sûre et efficace…

C’est encore une fois Guillaume Rozier qui nous permet de comprendre ce qui s’est passé, grâce à son site CovidTracker. En juillet 2021, à l’instauration du passe sanitaire, les Français non-vaccinés sont obligés de se tester à chaque sortie. On voit que les positifs chez les non-vaccinés sont plus nombreux que chez les vaccinés. C’est normal, les vaccinés ne se testent plus. Pas de test, pas de Covid, pas de Covid, pas de Covid. Le taux de positivité du test est très faible à cette époque (moins de 5%), et donc la majorité de la population est obligée de se faire vacciner si elle veut arrêter de subir ces intrusions dans les narines. En décembre 2021, la validité du passe sanitaire arrive à expiration pour tous les vaccinés de l’été. Plutôt que de se ruer vers les centres de vaccinations pour recevoir une dose sûre et efficace, une énorme part des vaccinés se rue dans les centres de dépistages en espérant avoir un test positif. Ils sont tellement nombreux à faire ce choix que la part de positifs chez les vaccinés passe au-dessus de celle chez les non-vaccinés. Cela prouve le biais de la soi-disant efficacité vaccinale : à partir du moment où les vaccinés se testent de nouveau, ils sont tout autant positifs que les autres. En mars 2022, c’est la fin du passe vaccinal, plus personne n’a envie de se vacciner ni de se tester, sauf les irréductibles vaccinés trois doses. Leur positivité passe au-dessus de tous les autres. Ce sont donc les plus vaccinés qui croient le moins que la vaccination fonctionne puisqu’ils se testent plus souvent. C’est très révélateur du brouillard obscurcissant tout bon sens depuis trois ans. Les gens ne réalisent même plus l’absurdité de la situation.

Aujourd’hui, sans obligation vaccinale, il n’y a que 154 000 Français entre 30 et 39 ans qui ont fait leurs quatre doses.

Ainsi, il n’y avait, avant les menaces, que 600 000 “convaincus" allant d'eux-mêmes se faire vacciner sur les huit millions de Français entre 30 et 39 ans, soit un petit 7,5% ayant des comorbidités et accordant une confiance totale dans les décisions sanitaires du gouvernement. Au bout de deux ans, et à l’heure de la quatrième dose, les trois quarts d'entre eux ont changé d’avis. La vraie minorité sont les 2% qui continuent inlassablement la vaccination tellement sûre que tout le monde arrête et tellement efficace qu’il faut en faire tous les six mois. Il ne restera bientôt plus que des anti-vax dans notre pays.

H1N1 : l’échec cuisant

Il est clair que les membres du gouvernement, tout comme les cabinets de conseil, savent depuis très longtemps qu’il ne sera pas possible de faire vacciner une grande partie de la population française sans mettre en place des gros moyens de coercition. Pour mémoire, il y a 10 ans, la fameuse grippe H1N1 devait déjà déclencher la fin du monde selon Fergusson ou selon Antoine Flahault. Ce sont les mêmes prêcheurs de l’apocalypse qui sont revenus 10 ans plus tard. Tout le monde semble avoir oublié leur énorme raté de l’époque. Cette “pandémie” avait déclenché l’achat massif de vaccins antigrippaux par la ministre Roselyne Bachelot (qui a travaillé pour l’industrie pharmaceutique pendant 12 ans et notamment Icipharm aujourd’hui appartenant à AstraZeneca) pour un coût d’environ, 1,5 milliard d’euros. Finalement, les 96 millions de doses commandées ont pour l’écrasante majorité finie à la poubelle puisque seulement cinq millions de Français ont accepté de se faire vacciner à l’époque. Cela fait quand même une très grosse majorité d’anti-vax. Le rapport du Sénat est très clair sur cette escroquerie : il n’y a eu aucune panique ni aucun mort dans la population, notamment parce que les médecins n’ont pas été interdits de soigner leurs patients habituels :  

“Dans l’ensemble, les médecins généralistes, alors qu’ils n’avaient pas été chargés de conduire la vaccination antigrippale, ont fait face à la pandémie en assurant l’essentiel des soins. 900 000 consultations liées à la grippe A (H1N1) ont eu lieu pendant la période pandémique : il est remarquable que, comme l’a reconnu la ministre de la Santé, cela n’ait pas entraîné de surcharge du système hospitalier, alors qu’on estime en général qu’une épidémie génère des désordres dans le système hospitalier à partir de 700 000 consultations supplémentaires en médecine de ville. Les médecins généralistes ont donc particulièrement bien géré la réponse à apporter à la pandémie, et ils ont su rassurer leurs patients, évitant un engorgement du système de soins.” 

Tout le monde sait grâce à ce rapport que si les gens n’ont pas peur, ils ne se vaccinent pas, et que pour qu’ils aient peur, il faut empêcher les médecins de soigner leurs patients comme ils le font d’habitude.

Nous l’avons vu, la panique a été instaurée dans les médias grâce à des modèles purement spéculatifs qui se sont révélés complètement faux :

“Au cours de la pandémie de 2009, deux modèles ont été utilisés en France : celui conçu par l'InVS et l'Inserm à la demande du CLCG [Comité de lutte contre la grippe, Ndlr] en septembre 2008, dans le cadre de ses réflexions sur l'intérêt d'une vaccination prépandémique, et celui développé par l'équipe de M. Antoine Flahault, directeur de l'École des hautes études en santé publique (EHESP). Si seul le premier a servi à formuler des avis officiels, tous deux ont systématiquement surestimé les effets du virus, incitant les pouvoirs publics à persévérer dans l'idée que la vaccination de l'ensemble de la population était nécessaire. Dans son avis du 28 septembre 2009, l'InVS estimait ainsi sur la base de son modèle que le nombre de décès varierait "entre 6 400 et 96 000 soit 2 à 30 fois plus que la grippe saisonnière". M. Flahault, pour sa part, estimait en mai 2009 que le virus pourrait tuer 30 000 personnes en France. Or, les données cliniques recueillies à ce jour dénombrent 312 morts.

Malgré l’évidence du faible nombre de malades et de morts, les voix dissidentes ont été empêchées de s’exprimer :

"b) Un consensus paralysant

Investis de la mission d'intégrer l'ensemble des données qui devenaient progressivement disponibles, mais aussi de répondre dans des délais très brefs - parfois 48 heures - aux saisines constantes de la DGS, les membres du CLCG se sont rendus extrêmement disponibles. […]

Mais cela a eu pour conséquence involontaire d'écarter les procédures par lesquelles un débat critique peut plus facilement s'instaurer, et a renforcé une dynamique de consensus qui n'était pas propice à l'examen critique systématique des données. […]

Les rivalités entre scientifiques ont pu accentuer la tendance à privilégier les hypothèses maximalistes.”

L’omerta a été encore pire pour les effets indésirables de la vaccination, même les très graves. Ce n’est que depuis fin 2020 que les victimes de la vaccination anti-H1N1 commencent à obtenir des dédommagements et uniquement pour les problèmes de narcolepsie. La narcolepsie est un handicap très sévère qui consiste à être incapable de se retenir de s’endormir n’importe quand. L’ANSM a mis plus de deux ans à commencer à reconnaître un lien entre les nombreuses narcolepsies rapportées et la vaccination, mais sans vouloir admettre que la cause était bien le vaccin. On reconnaît ici le courage des soi-disant agences de régulation (toutes épinglées par la cour des comptes en 2016 pour leurs conflits d’intérêts avec Big Pharma) qui autorisent chaque année des centaines de nouveaux médicaments sur la base des simples études des fabricants. On reconnaît le vieil adage : “Ne mords pas la main qui te nourrit”. Au bout de 10 ans, il reste 170 courageux encore dans la bataille pour obtenir réparation contre une escroquerie qui a détruit leur vie. Il est impossible de savoir combien ont abandonné ce combat ni le nombre de victimes des autres effets indésirables. La narcolepsie est un événement tellement exceptionnel qu’il est impossible de nier la causalité entre la vaccination et la maladie lorsque, juste après une campagne de vaccination, on voit apparaître dans la population un grand nombre de malades. Ce n’est pas la même chose pour les problèmes cardiaques ou les morts subites. Pour les problèmes cardiaques, le système pourra toujours se cacher derrière le fait que la pathologie est courante, même si Epi-phare a fini par avouer un lien entre vaccination et myocardites. De même, mourir n’est pas rare, et en plus cela enlève le problème du plaignant.

En conclusion, non, les Français n’ont jamais plébiscité la vaccination de masse. Ils n’y étaient pas réfractaires par principe, mais attendaient légitimement de voir comment cela allait se passer. Une minorité de personnes âgées, sédentaires, en surpoids, bourrées de médicaments, attendaient le miracle médical qui allait leur permettre de survivre à la pandémie qu’ils n’ont vu qu’à la télé. De nombreux Français et tout particulièrement les femmes et notamment celles qui ont des enfants savent que chaque acte porte un risque. Pour une femme jeune, ce risque est l’infertilité. D’expérience, nous savons tous que les agences de régulation protègent mal contre les problèmes de sécurité des médicaments, et d’après la Cour des comptes, elles sont bourrées de conflits d’intérêts. Il faut ensuite de très nombreuses années aux victimes pour obtenir réparation. C’est un combat de tranchées contre un système corrompu et une industrie pharmaceutique toute puissante. Des adversaires qui dissuadent la majorité des victimes d’entamer des procédures. Un combat pour lequel les médias ont aussi choisi un camp. Ce n’est pas celui des victimes. Pour les victimes d’aujourd’hui, il ne fait que commencer.

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