La vague psychiatrique déjà rude ne sera pas en cloche !

Auteur(s)
Nicole Delépine pour FranceSoir
Publié le 21 juillet 2020 - 19:56
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TRIBUNE : « On redoute un effondrement du système »

Après le Covid-19, la crainte d’une « vague psychiatrique » !  Les psychiatres ont mis en garde dès le début du confinement sur les effets pervers de l’enfermement chez les personnes fragiles et même chez de nombreuses autres personnes a priori équilibrées mais qui décompenseront. Curieusement, s’il l’on compte chaque jour les quelques patients malades du covid ou supposés tels, les vrais et faux positifs et surtout les consultants pour « angoisse de covid » qui constitue le nouvel indice de « vague », un silence de mort pèse sur le versant psychiatrique de cette crise majeure.

Certains collègues séduits par la lumière médiatique, obsédés de la guerre des masques et de l’invisibilité du traitement efficace Raoult, ne semblent pas craindre l’afflux de malades dans les hôpitaux psychiatriques de suicides et de personnes déstabilisées qui s’accumulent avant même de consulter. Le déni de la fréquence et de la gravité des complications psychiatriques créées par le confinement est général dans les médias. Pourtant la perte de liberté de penser, de parler, de se toucher ne fait qu’engendrer un mal-être profond général dont on peut craindre les pires conséquences à l’avenir proche et même lointain.

La situation tendue et invivable avant ces évènements devient insupportable pour le secteur de soins en psychiatrie, en hospitalisation ou ambulatoire, pour les adultes et encore plus pour les enfants. N’oublions pas les manifestations qui ont duré plusieurs mois dans certains hôpitaux psychiatriques pour obtenir parfois quelques postes.[1]

 

L’état de la psychiatrie avant le Covid19

La situation était déjà profondément altérée. Comme dans le reste du monde hospitalier et encore plus semble-t-il, la révolte des personnels soignants se faisait de plus audible même si leurs cris d’alerte restaient ignorés des responsables politiques, malgré les manifestations et grèves qui se succédaient depuis 2018.   

« La parole, qui devrait être le premier outil de soin à l'hôpital psychiatrique, se défait », résume « Pinel en lutte ». « On nous demande de plus en plus de paperasse, de chiffres qui n'ont pas de sens », explique à l'AFP l'une de ses membres, la psychologue Isabelle Basset. « On ne soigne pas un schizophrène comme on soigne une jambe cassée, ce n'est pas quantifiable », ajoute-t-elle, bien décidée à manifester malgré l'obtention de 30 postes supplémentaires dans son établissement, au terme d'une grève qui aura duré sept mois.

« On veut suffisamment de personnels pour pouvoir écouter les patients et éviter des situations dramatiques où l'on se retrouve contraints de les enfermer, de les contentionner»,

Ajoute O. Cayard, infirmière au GHU Paris psychiatrie. » [2]

Fermeture à gogo depuis plus de 20 ans, les premiers SROSS[3] et les ordonnances Juppé de 1996

Notons que la diminution générale des lits hospitaliers en 20 ans a particulièrement touché la psychiatrie : fermeture de nombreux de lits de psychiatrie générale à l'hôpital, atteignant 60% entre 1976 et 2016 selon l'IGAS. Comme toujours l'augmentation des moyens en ville, où les centres médico-psychologiques sont saturés n’ont pas suivi.  Les psychiatres ont fui l'hôpital public, où 30% des postes de titulaires sont vacants.

 « Ça craque de partout. À Amiens, l'hôpital Pinel a connu plusieurs mois de crise ; au Rouvray (Seine-Maritime), le personnel a obtenu l'ouverture de postes après une longue lutte, mais peine à recruter ; à Saint-Étienne, les médecins démissionnent les uns après les autres ; à Paris, les syndicats de trois hôpitaux psychiatriques, dont l'emblématique Sainte-Anne, se sont mobilisés contre les conséquences de la fusion de leurs établissements. Partout, les professionnels de la santé mentale «sont épuisés ».[4]

 

 La multiplication à toute allure des facteurs de stress majeurs

Dans ce contexte de pénurie de l’offre de soins en psychiatrie, il ne faut guère s’étonner que la crise actuelle, accroissant tous les facteurs de stress, aboutisse à une situation ingérable et fort inquiétante.

Citons les conséquences de la réclusion généralisée policière -dite confinement- associée à de nombreuses humiliations témoignant que la santé n’était pas la seule préoccupation des autorités.

Des surfeurs poursuivis par hélicoptère n’ont pas vraiment compris comment leur donner des contraventions pour rupture du confinement pouvait protégeait les personnes âgées.

Les skieurs ou promeneurs à cheval en campagne ont eu le même ressenti. Pourquoi suis-je enfermé sans avoir commis d’infraction ? La prison a pris un autre sens, pas vraiment pour les délinquants qu’on a sorti en masse pendant la même période, mais pour la population générale qui doit prendre l’habitude d’obéir sans penser.

En plus de la perte de liberté, de la fermeture brutale des établissements scolaires, des entreprises et de nombreux magasins, la vie s’est réduite à des échanges numériques avec l’extérieur et en miroir inversé à la permanence des relations familiales imposées qui selon les conditions de logement et de rapports familiaux furent plus ou moins acceptables (abus sexuels, femmes et parents battus etc.).

L’avenir est assombri par la craindre d’un chômage important et d’une crise sociale majeure que la décision du gouvernement de poursuivre la réforme tragique des retraites et l’application immédiate de la réforme de l’indemnisation du chômage rendent encore plus angoissantes pour des millions de français. Et pendant ce temps-là … on discute (à peine) de la PMA à l’assemblée nationale et de l’homme animal- chimère … L’urgence à l’évidence.

Les conséquences psychiatriques de la crise covid19 ne peuvent qu’être majeures

 

Les malades suivis 

Les psychiatres estiment que 10 % des malades ont été perdus de vue pendant le confinement et par ailleurs, voit affluer de nouveaux patients sans antécédents.

« En psychiatrie, les effets ne dessinent pas une courbe en cloche comme dans les pandémies. Les conséquences vont se manifester dans les mois qui viennent, sur toute l’année », prévient T. Baubet, psychiatre à l’hôpital Avicenne de Bobigny[5].

« A partir de septembre, on va voir tous les stress post-traumatiques, les épisodes dépressifs, les burn-out, ceux qui ont perdu un membre de leur famille… Les traumas psychiques vont arriver à la rentrée, c’est clair », confirme D. Januel, psychiatre à l’hôpital de Ville-Evrard (Seine-Saint-Denis) 

 

Grosse inquiétude pour les enfants malades

Les pédopsychiatres sont également très inquiets car ils s’attendent à rencontrer des enfants maltraités et abusés pendant le confinement. S’ils peuvent reprendre l’école normalement, ils retrouveront enfin un lieu où pouvoir parler en dehors du cercle familial.  Mais que de temps perdu avec cette fausse rentrée programmée le 11 mai et reculée de semaines en semaines pour de sombres raisons politiques.

Les lobbies pharmaceutiques voulaient maintenir la peur et donc ont refusé de normaliser cette reprise scolaire alors qu’on savait depuis de nombreuses semaines que les enfants de moins de19 ans ne transmettent pas ce virus. Il est à craindre que ce phénomène dure si les français ne reprennent pas la main d’ici là et si les écoles sont à nouveau lieu de stress majeur avec ces aberrantes précautions de distanciation pour un virus absent et sans danger pour eux.

Mais espérons une prise de conscience en quelques semaines. Quand les moutons se réveillent, les barrières peuvent tomber comme la Serbie vient de nous en donner l’exemple[6].

 

Drames à la chaine

Dès le confinement, les psychiatres ont hurlé dans le désert sur les risques connus de l’enfermement. Mais depuis le déconfinement, la situation s’est notablement aggravée.

Mi-juin 2020 on peut lire :

Psychose aiguë, délires, épisodes schizophréniques, etc. Depuis plusieurs semaines, une nouvelle vague de malades déferle dans les services psychiatriques, déjà fragilisés, alertent des chefs de service d'Ile-de-France. "On a un triplement des urgences", confirme Faycal Mouaffak, psychiatre à l’établissement public de santé de Ville-Evrard à Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis). "Aujourd'hui comme hier, on a eu 23 passages. En temps normal, on en a 7 ou 8", souffle-t-il.

Les psychiatres sont dépassés par des situations insolubles : afflux important de patients présentant des "tableaux cliniques d'une grave sévérité".

Situation attendue : les risques psycho-traumatiques liés à la crise du Covid-19 étaient connus de la communauté psychiatrique internationale qui avait tenté d’alerter, hurlant dans le désert.

L’ONU avait tenté d’alerter également les gouvernements enfermés dans leurs certitudes.

Un communiqué du 18 mai avait informé de sa « préoccupation ». Rien ! On fonce dans le mur et on y est. On continue, car si nos moutons actuels acceptent sans piper mot (difficile avec le masque, on ne voit plus le sourire et on n’entend plus l’autre), leurs consciences intègrent d’une façon ou d’une autre qu’en mars en pleine épidémie, on leur a refusé les masques et qu’aujourd’hui alors que l’épidémie est finie on le leur impose, tout en s’en dispensant dans les réunions gouvernementales. [7] Ils savent bien que c’est un conditionnement non sanitaire. Pourquoi l’imposer ?

 

Danger d’explosion à plus ou moins long terme

Une explosion collective n’est pas à éliminer dans les tristes hypothèses de la suite de cette gestion aberrante (au moins en apparence). Car la décérébration volontaire d’un peuple ne peut être une simple « erreur ».

En attendant chacun se débrouille avec son masque sur sa barbe (bravo la prévention) et ses solutions individuelles, du suicide à l’enfermement volontaire dans sa « cabane » sans télévision, ni ordinateur, avec la pêche pour dérivatif ou la culture du jardin.

Mais tous ne trouvent pas d’issue et atterrissent aux urgences comme en témoigne ce tweet de T Baubet le psychiatre de Bobigny.
« Cette nuit aux urgences psychiatriques sont là 5 patients, parfois depuis 36h :  Tous vont très très mal, n’ont pas de véritable soin, pas de chambre, et il n’y aurait aucun lit pour les accueillir en île de France. Cette situation qui se répète chaque semaine est grave et intenable » 15 06 2020

Des décompensations en cascade[8]

Le "retour à la normale" est annoncé, mais c'est un "retour à l'anormal" que craignent les services psychiatriques.  

Et comment oser parler de retour à la normale alors qu’un « confinement individuel » est imposé pour le premier aout et bizarrement avancé au 20 juillet.

L’épidémie est terminée, toutes les courbes officielles le montrent, même le porte-parole du gouvernement le dit, mais que nenni on nous coupe des autres, inconnus de la rue du supermarché ou du bar, on nous coupe de la famille en diabolisant les relations familiales, on nous coupe de nous-mêmes, ne nous reconnaissant plus dans la vitrine du restaurant devant laquelle nous passons. Nous ne nous reconnaissons pas nous-mêmes car cette lâcheté, cette soumission, ce ne peut être « nous ». Non Vichy n’est pas de retour … Alors je me réfugie comme tant d’autres dans la salvatrice dépression….

 

 Décompensations psychotiques

 Selon les personnes, le confinement a eu des effets variables. R. Jouvent, psychiatre, détaille les conséquences de l’épidémie de coronavirus et du confinement, notables sur la santé mentale. "Il y a eu ceux dont l'état s'est amélioré, qui ont vécu le confinement comme une pause", et, de l'autre côté, "les pathologies sévères" qui "se sont aggravées". "Les patients graves, psychiatriques et schizophréniques ont souffert, à la fois à cause du confinement et du manque de prise en charge".

 "Il y a énormément de rechutes et de décompensations psychotiques", confirme Nicolas, infirmier psychiatrique du Rouvray, à Rouen.

Près de douze millions de Français seraient atteints d'une maladie mentale. Nombre d'entre eux ont "basculé" ces dernières semaines. "Décompensé". (…)

Comme toujours, en psychiatrie, cela apparaît après coup. Cela commence, et on va en voir de plus en plus : ce sont les après-coups, les chocs post-traumatiques. Les gens ont tenu, tenu, et maintenant ils craquent ».

Aux urgences psychiatriques, : "bouffées délirantes aiguës", "décompensations sévères de troubles de l'humeur » relèvent souvent d'une hospitalisation, mais les patients, faute de place, se retrouvent agglutinés dans les couloirs, à attendre "pendant des heures ou des jours". Une dégradation des soins qui peut être fatale à beaucoup d’entre eux et en conséquence à leur entourage familial et professionnel.

Les conditions d'accueil en service psychiatrique étaient déjà dégradées avant la crise du Covid-19. La situation s’est terriblement aggravée pendant cette crise et tous ses allers et retours psychiques, masques, pas masques, on n’en a pas etc. tests pas tests. Oui on a un médicament efficace, mais pas le droit de l’utiliser. Quant à vos familles en EHPAD, interdiction de les voir car comme chacun sait, isoler les personnes âgées les protège !  Syndrome de glissement, lié à l’abandon, je ne connais pas, disent nos ministres probablement.

Et toutes ces familles touchées par des décès de leurs proches sans les revoir, sans avoir le droit de les toucher une dernière fois, ni même de leur donner un rite funéraire. Comment toutes ces personnes et leurs proches n’auraient-elles pas été marquées durablement par ces refus de soins en hôpital et ces euthanasies au Rivotril imposé. Deuil IMPOSSIBLE dans ces conditions et séquelles traumatiques majeures des familles qui de plus culpabiliseront à raison d’avoir laissé faire. Soumission silencieuse lourde à porter au fil des années. Stress post-traumatique fréquent non pris en compte dans les décisions brutales de confinement.

 

On revient à la contention d’autrefois

Les hospitaliers avouent aussi pour les patients psychiatriques hospitalisés, le manque de protections, les difficultés à faire porter des masques à des patients désorientés ou agités, le manque de personnel et de lits ont conduit à recourir plus que d'habitude à la contention et à la sédation.

"C'est très difficile à vivre pour les patients et les personnels".

"On est obligés de recourir à la contention, sur des brancards aux urgences", reconnaît F. Mouaffak. Sa voix trahit sa fatigue et son désarroi. "On n'a pas le choix, en attendant une place.  Le personnel témoigne : « vous qui me connaissez dites-leur que je ne suis pas violente ». Laquelle sera in fine la plus déprimée ? La malade ou l’infirmière prise à témoin et incapable de bloquer le système…Combien de dépressions, de suicides, de renoncement chez les personnels soumis à des obligations pratiques de  « mauvais traitement »  ?

Retarder la prise en charge psychiatrique peut être également dangereuse, rappelle le docteur Mouaffak. "J'ai eu une patiente qu'on a attrapée de justesse ce matin, elle allait s'envoler par la fenêtre ! Ces maladies tuent, quand les gens ne sont pas pris en charge correctement".

La crise de l’hôpital liée à la fermeture de lits imposée à la hache par les agences régionales de santé a ruiné la prise en charge de patients déprimés, ou déments qu’on retrouve SDF quand ce n’est pas en prison. Selon Eurostat, la France a perdu plus de 7 lits de psychiatrie pour 100 000 habitants entre 2006 et 2017.[9]

Le confinement n’a pu qu’être catastrophique pour les personnes malades ou seulement fragiles ou même pour beaucoup d’entre nous qui se croyaient solides et ont plongé dans      l’abime de la déprime et du désespoir devant une situation dramatique d’impasse générale.

Il est clair que la dérive des hôpitaux psychiatriques s’est aggravée avec l’absence de réseau ambulatoire suffisant. Et pendant le confinement pour des raisons qui continuent à nous échapper, toutes les structures de soutien ont été brutalement fermées. Des handicapés physiques ou mentaux se sont retrouvés isolés, perdus et donc aggravés pour de longs mois.[10]

La psychiatrie est restée la cinquième roue du carrosse de la médecine et ce n’est pas la mascarade du Ségur de la santé qui vient de s’achever qui risque de transformer la situation.

 

Les femmes victimes de violence conjugale plus que jamais isolées[11]

Les dirigeants adeptes de la secte du tout informatique ont cru que tous les soucis liés au confinement pourraient être réglés par le net. Mais quand on est enfermé avec son harceleur, comment appeler au secours ? De plus - et chacun l’expérimente pour une simple panne- , les attentes pour joindre la bonne personne peuvent être interminables. Problème de cout, de disponibilité. Pensez-vous que ce soit différent pour un appel au secours ? Evidemment non, notre monde soumis à ladite intelligence artificielle est tout sauf intelligent, en tous cas sauf humain. Ce n’est pas l’objectif de la conception des sites et cela se sent à tout moment.

Il est évident que l’ampleur des souffrances subies par le confinement va conduire à la nécessité de longues prises en charge de soutien et de psychothérapie. Avec quels moyens ?

 

Les enfants maladies de la pédopsychiatrie en crise

 Le secteur pédiatrique est aussi en grande pénurie de lits, de pédopsychiatres, de moyens et des enfants perdus, en stress et angoisse majeure arrivent à passer quatre jours aux urgences seuls, sans leur accompagnant habituel, sans soutien ni physique, ni mental. Dans un système le meilleur au monde il y a 20 ans. Cette destruction rapide devrait faire réfléchir sur ce qui nous attend si nous ne nous réveillons pas vite, très vite et nous laissons priver de paroles par ce masque très symbolique de la volonté de nous faire taire.[12]

 En conclusion, le confinement déjà tragique pour de nombreuses personnes isolées, mal logées, en souffrance sociale et économique est devenu une tragédie dont certains se sont déjà échappés par le suicide et dont d’autres ne se remettront jamais.

La carence de notre arsenal médical psychiatrique, tant en hospitalisation qu’en ambulatoire ne peut qu’aggraver le phénomène.

 

 Les « opprimés du Covid »

 « Constant, usager : « Quand le désespoir accapare tout instinct de vie… » [13]

« Les Grecs anciens surnommaient les maléfiques divinités infernales « bienveillantes, compatissantes » tellement ils redoutaient leur impitoyable cruauté. Pour moi, ce que l’on appelle communément « dépression nerveuse » relève d’une certaine forme d’euphémisme mettant le voile sur « maladie du désespoir, pathologie de l’angoisse, antichambre mortifère, désillusion chronique… », je ne sais quoi d’autre. Les rescapés de cette impasse de la vie entendront avec pertinence ce que ces mots évoquent. (…)

Les personnes mises de côté d’un système élitiste se trouvent exclues, renvoyées à leur différence : « Ta vie n’incluant pas le moyen de me faire valoir, je te laisse à ton isolement, d’ailleurs, je ne t’ai pas vu ! » Parmi ces laissés-pour-compte, figurent les personnes psychiquement vulnérables, parfois livrées à un combat déloyal où le désespoir les tient à sa merci.

La brusque instauration du confinement a dû faire l’effet d’un véritable coup de butoir à ceux que je qualifie d’« opprimés du Covid ». J’aimerais tant être détrompé des désastres que je redoute, je m’interroge… Que s’est-il produit pour ces gens en grave souffrance, dont l’état a nécessité une prise en charge urgente, sachant que la société était hors-service à ce moment-là ?»[14

 

Sources

[1] https://www.lefigaro.fr/conjoncture/2019/01/22/20002-20190122ARTFIG00048-

[2] Ibid1

[3] Schémas régionaux d’organisation sanitaire

[4] https://www.lefigaro.fr/sciences/2018/10/24/01008-20181024ARTFIG00257-desaffection-des-medecins-manque-de-moyens-la-psychiatrie-francaise-en-desherence.php

[5] https://www.lemonde.fr/sante/article/2020/07/11/tous-les-voyants-sont-au-rouge-apres-le-covid-19-la-vague-psychiatrique-attendue-a-la-rentree_6045900_1651302.html

[6] https://ripostelaique.com/le-peuple-serbe-a-refuse-un-nouveau-confinement.html

[7] https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/la-crise-sanitaire-elle-se-passe-maintenant-pour-nous-le-cri-d-alerte-des-services-psychiatriques_4010943.html

[8] Ibid5

[9] Un rapport annuel d’activité, publié le 3 juin dernier, a pointé du doigt les dysfonctionnements de ce secteur. Ce rapport est réalisé par le contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) après plusieurs visites dans différents établissements de santé. L’un des principaux points de dysfonctionnement concerne la suroccupation constante des services psychiatriques alors que 31 603 lits ont été supprimés en service psychiatrique entre 1993 et 2018. Selon Eurostat, la France a perdu un peu plus de 7 lits de psychiatrie pour 100 000 habitants entre 2006 et 2017, passant de 91,44 lits à 83,77. “Il est fréquent que les structures permettant d'accueillir des patients à leur sortie d'hôpital soient insuffisantes, note le CGLPL. Cette situation est à l'origine du maintien à l'hôpital de patients qui pourraient sortir mais qui, faute de solution d'hébergement, demeurent à l’hôpital.” https://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/32915-Hopital-services-psychiatriques-manque-moyens

[10] https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/les-handicapes-oublies-des-drames-225225

[11] https://www.santementale.fr/exclusivites/mon-cmp-a-l-heure-du-convid-19/des-effets-du-deconfiment-sur-le-psycho-traumatisme.html[11]

[12] https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/07/17/la-situation-des-urgences-pedopsychiatriques-est-un-drame_6046434_3232.html

[13] In ibid7

[14] https://www.santementale.fr/exclusivites/mon-cmp-a-l-heure-du-convid-19/des-effets-du-deconfiment-sur-le-psycho-traumatisme.html[14]

 

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