5 lieux de mémoire de la Première guerre mondiale
Meuse: Verdun l'apocalyptique
C’est à Verdun que s’est déroulé l’une des plus destructrices et meurtrières batailles de la Grande Guerre. Pendant près de 10 mois, des millions d’hommes ont combattu (deux tiers des régiments français s'y sont succédés), sous un déluge de feu et dans des conditions effroyables. Plus de 700.000 y trouvèrent la mort.
Le champ de bataille situé tout près de la ville de Verdun, devenues la capitale mondiale de la Paix, reste marqué par d’innombrables cratères d’obus. La visite de l’Ossuaire de Douaumont, du Fort de Douaumont ou encore des villages rasés pendant les opérations permettent d’appréhender la réalité des combats.
Argonne: Vauquois la minée
Dominant une bonne partie de l’Argonne, la butte de Vauquois était considérée comme un verrou stratégique. Théâtre d’assauts sanglants, la colline est surtout l’un des hauts lieux de la "guerre des mines". Les soldats des deux camps y creusèrent des kilomètres de galeries afin de s'infiltrer sous le réseau ennemi et de tenter de le détruire à coups d'explosifs.
Classé monument historique, le lieu est très bien conservé grâce à l’action de l’association des Amis de Vauquois et sa région. Les galeries, restaurées et entretenues, peuvent se visiter (à certaines dates), et le paysage en surface, marqué par les centaines d’explosions de cette bataille d’un autre genre, est d’accès libre.
Aisne: le meurtrier Chemin des Dames
Secteur occupé dès 1914 par les Allemands, le Chemin des Dames a été immédiatement et savamment fortifié avec nombre de bunkers, nids de mitrailleuses, barbelés… Au printemps 1916, c’est pourtant ce lieu que choisit le général Nivelle pour lancer une offensive de rupture. Ce sera un échec sanglant, qui entraînera les premières mutineries dans l’armée française.
Zone stratégique du Chemin des Dames, la Caverne du Dragon, une ancienne carrière de pierre transformée en énorme bunker, a été un des enjeux majeurs de la bataille. Parfaitement conservé, cet ancien espace de vie tout autant que de combat est aujourd’hui devenu un musée.
Pas-de-Calais: Vimy la canadienne
La bataille de la crête de Vimy, en avril 1917, est un modèle du genre. Le commandement des troupes canadiennes a compris que, contrairement aux méthodes alors en vigueur, envoyer ses soldats à l’attaque ligne par ligne, en misant sur le nombre, est voué à l’échec. A l’inverse, les Canadiens font le choix d’une préparation soignée et d’une attaque rapide. Avec succès.
A Vimy, le mémorial est construit sur un terrain cédé au Canada par la France en 1922. Plus vaste mémorial canadien d’Europe, on y trouve un majestueux monument aux morts haut de 40 mètres, ainsi que des reconstitutions de tranchées et de souterrains de la Grande Guerre.
Oise: Compiègne le point final
C’est ici, à Rethondes (tout près de Compiègne), que l’Armistice signant la fin de la Première guerre mondiale a été paraphé le 11 novembre 1918 à 5 heures du matin, dans le fameux wagon 2419D. Le cessez-le-feu général, terme à plus de quatre ans de conflit, prendra effet six heures plus tard.
Un monument aux Alsaciens-Lorrains est érigé dans la clairière de Rethondes et, dans le musée attenant, un wagon similaire à celui utilisé pour la signature de l’Armistice (l’original ayant été détruit par les Allemands en 1945) est installé. On y trouve également 800 photographies prises dans les tranchées ainsi que des armes, uniformes et objets usuels des Poilus.
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