"Brexit" : Près de 6 Français sur 10 souhaitent que le Royaume-Uni reste dans l'UE

Les Britanniques sont très divisés sur le "Brexit", les Français y sont plutôt opposés selon un sondage paru samedi. Près de six sur 10 sont ainsi contre une sortie dur Royaume-Uni de l'UE. Un chiffre nettement moindre chez les sympathisants du Front national.

Près de 6 Français sur 10 (58%) souhaitent que le Royaume-Uni reste dans l'Union européenne, tandis que plus des trois-quarts des sympathisants du Front national souhaitent un "Brexit", selon un sondage BVA pour Orange et iTELE diffusé ce samedi 23.

Les Britanniques se prononceront le 23 juin par référendum sur leur maintien ou non au sein de l'Union européenne. Le vote devrait être très serré, aucun sondage n'ayant pour l'instant dégagé une majorité nette pour l'un ou l'autre camp.

Selon cette enquête, 70% des Français ont une bonne image du Royaume-Uni et 58% d'entre eux (contre 40%) souhaitent que le Royaume-Uni reste dans l'Union européenne, un chiffre en hausse de deux points par rapport à février.

Six Français sur dix estiment qu'une sortie des Britanniques auraient des répercussions négatives pour le Royaume-Uni, une proportion qui s'élève à 75% chez les sympathisants de gauche, 62% chez les sympathisants de droite, mais qui chute à 27% chez les sympathisants du Front national.

Les sympathisants FN, dont 76% disent avoir une bonne opinion du Royaume-Uni, sont à 77% en faveur d'un "Brexit" contre 21% souhaitant un maintien dans l'UE.

Depuis plusieurs mois, le Premier ministre britannique David Cameron et son gouvernement -opposés au "Brexit"- ne cessent de rappeler qu'une sortie de l'Europe aurait d'importantes conséquences économiques pour le pays. Mais leurs opposants dénoncent une manipulation des chiffres et de la population.

Vendredi 24, Barack Obama a de son côté rappelé que les Etats-Unis négocient en priorité avec le "grand bloc" qu'est l'UE, et que la quitter aurait des conséquences sur leurs relations commerciales avec le Royaume-Uni.

La sortie d'un pays de l'Union européenne serait une première depuis sa création. Elle aurait un impact d'autant plus important que l'UE perdrait sa deuxième puissance économique derrière l'Allemagne. Cela constituerait également un dangereux précédent pour l'Union alors que les mouvements nationalistes progressent un peu partout en Europe.

Enquête réalisée auprès d'un échantillon de 1.160 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, recrutés par téléphone et interrogés par Internet les 21 et 22 Avril.