La CNIL juge les atteintes aux libertés "particulièrement fortes"... mais ne s'y oppose pas


C'est au tour de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) de se poser en rempart de nos libertés. Suite au projet d'extension du passe sanitaire, sa présidente Marie-Laure Denis a été auditionnée au Sénat, et malgré le fait qu'elle qualifie les atteintes à nos libertés "particulièrement fortes", l'organisme ne s'y opposera pas.
Voir aussi : La Défenseure des droits relève dix points d'alerte quant à l'extension du passe sanitaire
En effet, dans son rapport, la CNIL souligne et déplore "une question qui dépasse l’enjeu sanitaire" pour devenir "éthique", "un périmètre et des mesures à expertiser" et "des garanties supplémentaires à prévoir", tout en accordant son feu vert au passe sanitaire.
Je ne sais pas vous mais je trouve que l’avis de la CNIL rendu aujourd’hui sur le pass sanitaire est vraiment faiblard. On attendait une position beaucoup plus ferme de leur part. pic.twitter.com/uSdMDjLrmY
— Mathieu Slama (@MathieuSlama) July 21, 2021
La question est posée : à quoi servent toutes ces institutions (Conseil d'État, Conseil Constitutionnel, Défenseur des droits, etc.) qui dénoncent en choeur une atteinte à nos libertés fondamentales mais qui ne peuvent concrètement s'opposer aux décisions du gouvernement ?
La saisine des Sages dont Jean Castex se prévaut, si l'on devine par avance leur décision, ne servirait-elle pas simplement à rassurer les Français, ou à les inquiéter ?
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