La police des polices recommande l'abandon du flash-ball pour les forces de l'ordre

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DD
Publié le 21 mai 2015 - 21:21
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©Sylvain Szewczyik/Flickr
Le flas-ball va peut-être disparaître de l'arsenal des forces de l'ordre.
©Sylvain Szewczyik/Flickr
L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) préconise la fin du flash-ball pour les forces de l'ordre. Cette arme, en principe plus "sûre" que les traditionnelles armes à feu, s'avère imprécise et à l'origine de plusieurs bavures.

Est-ce la fin du flash-ball dans la police française? C’est en tout cas ce que préconise l’Inspection générale de la police nationale (l’IGPN, la fameuse "police des polices"), dans son bilan qu'elle vient de rendre. Cela pourrait mettre un coup d’arrêt définitif à cette "arme non létale" dont l’usage décline.

Pensé pour proposer une solution alternative aux armes à feu classiques, le flash-ball est conçu pour envoyer des projectiles à grande vitesse. Il permet en principe de stopper une menace sans entraîner un danger de mort pour la personne visée, la balle en caoutchouc ne pénétrant pas dans l’organisme, contrairement aux munitions des armes à feu traditionnelles.

Cependant, cette arme qui équipe les forces de l’ordre en France depuis 1995 est accusée d’avoir une trajectoire imprécise et d’être à l’origine de bavures. En 2010, un homme est mort à Marseille des suites d’une blessure au thorax infligée par un flash-ball. Plusieurs autres tirs ont également occasionné des blessures à la tête, alors qu’il est fait obligation aux autorités de tirer en dessous de la ligne des épaules, dont certaines ont entraîné des blessures irréversibles, comme la perte d’un œil.

Face à la difficulté de vraiment contrôler l’arme, c’est donc sa disparition pure et simple qui est envisagée. D’autant que d’autres équipements "non-létaux" sont eux-aussi en utilisation dans la police, avec a priori une meilleure maîtrise des dégâts occasionnés, comme le pistolet à impulsion électrique de type Taser, ou des lanceurs de balles plus précis en cours d'élaboration.

En 2014, selon les chiffres officiels, les fonctionnaires de police ont fait usage à 556 reprises d’un flash-ball, contre 662 utilisations en 2013.

 

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